Mobilisée aux côtés des Gilets jaunes depuis le début du mouvement, Sophie Tissier s’en est prise à Emmanuel Macron sur LCI le 22 février, qualifiant le chef de l’État de « marionnette ».
Invitée à commenter une citation du président de la République tirée du livre Le peuple et le président, coécrit par Cyril Graziani et Cécile Amard, Sophie Tissier a violemment critiqué le chef de l’État.
« Qui m’a soutenu pendant la crise des Gilets jaunes ? Personne. C’est le peuple français qui m’a choisi, pas la république des partis. Je lui dois tout. Si j’échoue, j’aurai échoué pour lui et avec lui. Jamais contre lui », confiait Emmanuel Macron à Cyril Graziani et Cécile Amard dans le cadre d’un long entretien accordé début janvier.
« Pour nous, il n’est pas légitime »
Des propos qui ont suscité l’indignation de Sophie Tissier lors de son passage sur le plateau de LCI le 22 février.
« Emmanuel Macron a été élu par l’oligarchie, par ses réseaux financiers. On sait tous aujourd’hui que ce qui fait un président, c’est avant tout l’argent qui est mis dans une campagne. On a vu qu’il y avait un soutien médiatique énorme pour porter Emmanuel Macron. On sait très bien qu’il a été fabriqué par une petite oligarchie, une sphère », a-t-elle déclaré.
Et Sophie Tissier de contester la légitimité du chef de l’État :
« Nous remettons en cause son élection. Pour nous, il n’est pas légitime. Quand on regarde qui a élu Emmanuel Macron, c’est un petit pourcentage des votants. »
« Il est extrêmement contesté aujourd’hui et la crise des Gilets jaunes, c’est vraiment le symptôme du grand malaise qu’il a créé en 18 mois de quinquennat », poursuit la jeune femme.
Interrogée sur la sincérité des propos d’Emmanuel Macron, Mme Tissier n’a pas hésité à pourfendre le locataire de l’Élysée :
« C’est du vent. Il est menteur, manipulateur, constamment. Il dit l’inverse de la réalité sans arrêt. C’est homme est un grand manipulateur. C’est une marionnette pour moi. »
« On ne peut pas contrôler toute une foule »
Des propos sans concessions, que la jeune femme a réitéré un peu plus tard dans l’émission, qualifiant le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume de « bouffon ».
Elle lui reprochait notamment d’avoir affirmé que le mouvement était devenu « un mouvement antisémite, un mouvement violent, un mouvement de casseurs ».
« Je ne parle pas des Gilets jaunes, je ne parle pas des citoyens, je parle de ceux qui sont à la tête, à la manœuvre. Ça suffit, ces gens doivent être arrêtés », avait précisé le ministre.
« Nous condamnons les violences de quelques individus qui commettent des dégradations. Les Gilets jaunes sont pacifiques. On va continuer à se mobiliser car nous sommes des gens bien et nous voulons plus de démocratie. Nous ne sommes pas responsables de ce qui se passe en marge du mouvement. On ne peut pas contrôler toute une foule. Il y aura toujours des individus malfaisants qui vont s’immiscer et provoquer des incidents, c’est inhérent à la société », conclut Sophie Tissier.
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