À Grenoble, la mairie a pris la décision de ne plus servir de foie gras, notamment lors de ses événements officiels, mais aussi dans les cantines des écoles de la ville. Un chemin qu’avait déjà pris la maire EELV de Strasbourg en 2020.
Ainsi que le relate Le Figaro, le foie gras n’aura plus sa place aussi bien à l’occasion d’événements officiels que dans les cantines scolaires de la ville, ainsi que l’a indiqué la mairie de Grenoble. Ce dont se réjouit l’association de défense des animaux Peta, ainsi qu’elle l’a annoncé ce mardi 30 novembre.
« Bonne nouvelle pour les palmipèdes »
La mairie de Strasbourg avait pris de l’avance puisqu’elle avait déjà adopté cette décision en juillet 2020, afin de respecter sa « politique du bien-être animal », a stipulé Jeanne Barseghian, maire EELV de Strasbourg. Un geste qui a été salué ce jeudi 25 novembre par l’association Peta, à l’occasion de la 9e journée mondiale contre le foie gras, relate le journal Dernières Nouvelles d’Alsace. Le porte-parole de la Fondation Brigitte-Bardot, Christophe Marie, a lui aussi applaudi cette initiative, indiquant sur Twitter le 25 novembre dernier : « Le gavage provoque souffrance et maladie, une pratique contre-nature qui doit être interdite ! »
« C’est un produit issu des pires pratiques possibles », a martelé à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes Sandra Krief, conseillère municipale de Grenoble et également déléguée à la condition animale. « Ce n’est pas une tradition française, mais plutôt une honte française de continuer la production de foie gras », a-t-elle ajouté, soulignant que cette décision avait déjà été adoptée en 2014, lors du premier mandat d’Éric Piolle, le maire EELV de Grenoble. Ce mardi 30 novembre 2021, « le recensement de la Peta a permis de mettre en lumière cette décision », a-t-elle poursuivi, ce que l’association qualifie de « bonne nouvelle pour les palmipèdes ».
Des producteurs « qui en prennent déjà plein la figure »
La Peta espère en outre que d’autres grandes villes vont suivre ces exemples, telles que Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon, Marseille, Montpellier ou encore Nantes, indique encore Le Figaro.
Ainsi que l’a également rapporté les Dernières Nouvelles d’Alsace, après que Strasbourg a banni des réceptions officielles de la Ville le fameux mets traditionnel, des producteurs ont manifesté leur mécontentement. Le président de l’association regroupant les producteurs de foie gras alsacien, Nicolas Lechner, a en effet objecté : « C’est plutôt triste, car cela ternit l’image du foie gras d’Alsace, un produit réputé dans toute la France, issu du savoir-faire de producteurs qui en prennent déjà plein la figure avec la grippe aviaire, le Covid-19 et la hausse du prix des céréales. » La maire de Strasbourg a rétorqué qu’il était toujours possible d’acheter et de déguster le foie gras sur le marché de Noël.
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