Une influenceuse dénonce la sexualisation de l’industrie du fitness en ligne

Par Crystal-Rose Jones
25 février 2025 03:01 Mis à jour: 25 février 2025 03:01

Créatrice australienne d’une application de fitness et suivie par plus de 15 millions de personnes sur Instagram, Kayla Itsines dénonce la sexualisation croissante du secteur des influenceurs du fitness. Son objectif : montrer un exemple sain à sa fille.

Fondatrice de l’application SWEAT, Kayla Itsines a récemment dénoncé une tendance qui s’impose sur les réseaux sociaux comme Instagram et TikTok : la multiplication de vidéos de fitness filmées sous des angles suggestifs.

Mère soucieuse de promouvoir une hygiène de vie équilibrée, elle explique avoir commencé à se désabonner de nombreux comptes, se sentant mal à l’aise lorsqu’elle faisait défiler son fil d’actualité avec sa fille à ses côtés.

« J’ai quitté Instagram et TikTok tellement de fois. L’univers du fitness est devenu hypersexualisé, et ces angles de prise de vue ne sont vraiment pas ce que j’ai envie de voir en buvant mon café du matin », confie-t-elle.

Elle reconnaît que ce type d’images génère des likes et de l’engagement, et que ces influenceuses cherchent à promouvoir leurs programmes de musculation ciblés.

« Je sais que cet angle précis attire l’attention et que vous voulez vendre votre programme fessier », ajoute-t-elle, faisant référence à la technique répandue consistant à placer la caméra derrière l’influenceuse pour mettre en valeur son corps.

Mais pour Kayla Itsines, la question va au-delà du simple marketing :

« En tant que mère, je fais défiler mon fil d’actualité avec ma fille à côté de moi, et je n’ai pas envie qu’elle voie ce genre d’images d’autres femmes. Ce n’est vraiment pas ce que je veux. »

Elle insiste sur son désir d’être un modèle positif pour son enfant, ce qui inclut une hygiène de vie stricte : pas d’alcool, pas de drogue, pas de tabac, et une approche plus sobre du contenu qu’elle partage en ligne.

Le problème, selon elle, est que ce type de vidéos devient difficile à éviter, tant les influenceuses capitalisent sur la sexualisation des entraînements pour capter l’attention du public.

Un simple coup d’œil aux vidéos de fitness sur les réseaux sociaux, en particulier celles consacrées au renforcement des fessiers, montre une profusion de contenus flirtant avec les limites du suggestif, voire franchissant la frontière du contenu pour adultes.

Cette tendance se retrouve également dans l’univers de la mode sportive : de nombreuses marques commercialisent des vêtements ultra-ajustés et minimalistes, accompagnés de descriptions vantant leurs effets sculptants et mettant en avant l’intérêt de tenues très révélatrices.

Un exemple emblématique est le short cycliste doté d’une couture spécialement conçue pour souligner les formes, devenu un incontournable chez de nombreuses influenceuses fitness.

Kayla Itsines, elle, souhaite insuffler un changement positif dans cette industrie.

« Je travaille mes fessiers en ce moment, mais je ne filme pas sous cet angle », explique-t-elle.

« À la fin de l’année, j’aurai atteint l’objectif que je me suis fixé pour mon corps, mais jamais je ne montrerai ce type d’image. Ce n’est tout simplement pas nécessaire. »

Elle précise ne pas vouloir critiquer pour critiquer, mais simplement affirmer son rôle de mère.

« Je ne suis pas là pour juger, juste pour protéger ma fille. »

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