Une adolescente de 14 ans a mis fin à ses jours le 6 septembre après que son enseignante s’est moquée d’elle parce qu’elle avait eu ses règles de façon inattendue pendant ses cours, selon le Daily Nation.
Jackline Chepngeno, du comté de Bomet, au Kenya, s’est pendue en utilisant un foulard après que son professeur s’est moquée d’elle et l’a qualifiée de « sale » quand elle s’est rendu compte que la jeune fille avait taché son uniforme avec du sang.
Jackline, qui en était à sa première menstruation, s’est sentie humiliée quand le professeur l’a virée de la classe pour avoir « sali » son uniforme.
« Elle n’avait rien qu’elle pouvait utiliser comme serviette hygiénique. Quand le sang a taché ses vêtements, on lui a dit de quitter la salle de classe et de rester à l’extérieur », a expliqué Beatrice Koech, mère de l’élève de sixième.
Jackline, humiliée par toute cette scène, est rentrée chez elle en tentant par tous les moyens de cacher la tache sur sa robe, rapporte le journal.
Quand elle est rentrée chez elle, elle a raconté à sa mère la terrible expérience qu’elle avait vécue, puis elle est allée chercher de l’eau dans un réservoir d’eau voisin. C’est à ce moment que la jeune fille, qui n’en pouvait plus de honte, a décidé de se suicider.
« Lorsque la police est arrivée sur les lieux, elle a découvert que la jeune fille s’était suicidée en utilisant un foulard, et le corps a été transporté à la morgue de l’hôpital Kapkatet », a déclaré Alex Shikondi, commandant de police du sous-comté de Konoin, au média.
Le même jour, un vendredi, les parents de l’élève ont signalé l’incident à la police mais n’ont obtenu aucun résultat, de sorte que le mardi suivant, plus de 200 familles se sont réunies à l’extérieur de l’école pour exiger de savoir pourquoi l’enseignante de Jackline n’avait pas été interrogée par la police.
Après la manifestation, l’école a fermé ses portes et l’affaire fait toujours l’objet d’une enquête.
Lilian Cheptiony, une villageoise du comté, a déclaré qu’il était malheureux que la jeune fille se soit suicidée pour un problème qui aurait pu être résolu.
« Malheureusement, nous avons perdu une jeune fille prometteuse qui, à l’avenir, aurait contribué positivement au développement de la société », a-t-elle expliqué.
Cette affaire a incité des femmes du Parlement du Kenya à déposer une plainte publique auprès du ministère de l’Éducation.
« Avec d’autres députés, nous nous sommes tournés vers le ministère de l’Éducation pour protester à cause de la jeune fille de 14 ans qui s’est suicidée après qu’une enseignante l’eut ridiculisée publiquement pour avoir sali ses vêtements de sang menstruel », rapporte Esther Passaris, une représentante des femmes du comté de Nairobi.
Une étude de Human Rights Watch de 2016 a estimé qu’une fille africaine sur dix n’allait pas à l’école quand elle avait ses règles. C’est pourquoi le Kenya a adopté une loi en 2017 exigeant que toutes les écoles fournissent gratuitement des produits d’hygiène menstruelle aux adolescentes.
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