INSPIRANT

Une maman invente un gadget génial pour les adultes et les enfants qui ont du mal avec les escaliers

août 18, 2023 5:17, Last Updated: août 18, 2023 20:24
By

Son professeur, alors qu’elle n’avait que 15 ans, lui a confié la tâche de concevoir un objet qui pourrait aider son père, victime d’une attaque cérébrale, à descendre les escaliers en toute sécurité. Ruth Amos a alors mis au point un incroyable gadget mécanique, le StairSteady. Des années plus tard, l’invention de cette entrepreneuse britannique est sur le marché et a changé la vie de tous ceux, adultes et enfants, pour qui les escaliers sont source de difficultés.

Ruth Amos est maman, ingénieure et inventrice, elle a une trentaine d’années et vit en Angleterre. Elle voulait initialement devenir avocate mais tout a changé le jour où, à l’école, elle s’est inspirée d’un jouet d’enfant pour créer sa rampe d’escalier spécialisée « entièrement mécanique ».

« Elle fonctionne grâce à la friction et à la gravité », explique-t-elle à Epoch Times. « Il s’agit d’un simple mécanisme de verrouillage. Vous poussez la barre devant vous, vous mettez votre poids dessus, vous la verrouillez et vous pouvez monter et descendre les escaliers en sachant qu’elle vous soutient. »

L’inventrice Ruth Amos. (Avec l’aimable autorisation de Ruth Amos)

Le StairSteady est conçu pour s’adapter à n’importe quelle rampe d’escalier et elle se range facilement lorsqu’elle n’est pas utilisée.

« Je me suis dit que je devais probablement essayer de le commercialiser, et j’ai donc passé quelques années à faire de la recherche et du développement pendant que je passais mon baccalauréat », dit-elle. « Je n’avais jamais dirigé d’entreprise auparavant, il m’a donc fallu un certain temps pour comprendre comment m’y prendre ».

Une femme utilisant le StairSteady. (Avec l’aimable autorisation de Ruth Amos)

En commençant avec seulement 1200 livres (environ 1500 euros) et en travaillant sur la table de la salle à manger de ses parents, Mme Amos ne prenait que 10 commandes à la fois, et les fabriquait et les vendait elle-même. Peu à peu, la nouvelle s’est répandue, la productivité a augmenté et l’adolescente a eu besoin d’aide, car son école ne disposait pas de l’équipement nécessaire à sa fabrication.

« J’ai été très heureuse d’être mise en relation avec une entreprise de fabrication locale qui m’a permis d’accéder à ses outils et à son atelier », dit-elle, ajoutant que le StairSteady a connu « un certain nombre de modifications » au fil des ans pour tenir compte des coûts des matériaux et de la fabrication, mais qu’il ressemble beaucoup au prototype original.

« Ce n’est pas un produit qui sort des cartons, c’est un produit qui nécessite des travaux d’étude et d’installation, donc il y a plus d’obstacles que de simplement faire fabriquer un lot, de le mettre dans des cartons et trouver quelqu’un pour le vendre », explique-t-elle. « Beaucoup de nos clients sont des clients vulnérables, il faut donc s’assurer qu’ils sont pris en charge tout au long de leur parcours. »

Un enfant utilisant le StairSteady. (Avec l’aimable autorisation de Ruth Amos)

StairSteady s’adresse à une grande variété d’utilisateurs, notamment les enfants en manque de mobilité, les personnes de plus de 150 kg et les personnes âgées qui manquent de stabilité sur leurs pieds. La réaction au produit a été « vraiment, vraiment positive », et la chose la plus gratifiante pour l’inventrice est de voir à quel point son produit a permis de changer des vies.

« Je pense que lorsque j’avais 15 ou 16 ans et que je réfléchissais à cette idée, j’étais très naïve quant à certains des défis auxquels les gens sont confrontés dans leur vie de tous les jours », se confie-t-elle. « Je suppose que c’est ce qu’il y a de plus réjouissant, c’est le fait que les gens restent en meilleure santé et plus en sécurité. … Pour certaines personnes, il s’agit de choisir entre vendre leur maison et déménager, ou utiliser StairSteady et rester dans leur maison plus longtemps. »

(Avec l’aimable autorisation de Ruth Amos)

Mme Amos a indiqué qu’on leur envoie souvent des vidéos d’enfants qui utilisent des escaliers pour la première fois avec le produit, ce qui leur fait réaliser toutes les choses qu’ils tiennent pour acquises.

Au Royaume-Uni, Mme Amos travaille avec des ergothérapeutes et des vendeurs de produits de mobilité. Elle travaille actuellement sur un projet financé par le ministère britannique de la recherche et de l’innovation pour aider à faire connaître le StairSteady au grand public et au système de soins de santé. Le produit est déjà vendu au Royaume-Uni et en Europe et fait l’objet d’une licence au Canada, en Amérique et en Australie.

L’inventrice a ajouté une touche personnelle à ce gadget qui change la vie en partageant sur les médias sociaux toute une quantité de clips de démonstration du StairSteady, et a partagé sa joie d’être une inventrice et même en montrant à son tout-petit comment utiliser la rampe d’escalier.

Mme Amos reçoit un prix pour son invention. (Avec l’aimable autorisation de Ruth Amos)

Mme Amos a reçu une myriade de prix pour son invention, dont celui de Jeune ingénieur pour la Grande-Bretagne en 2006, celui de Femme de mérite décerné par la Fondation des femmes de l’année en 2010, celui de Produit de l’année décerné par la BHTA en 2014 et le prix Alastair Graham-Bryce de l’Institution of Mechanical Engineers en 2021.

Elle encourage également les enfants à s’intéresser aux STIM et dirige un projet d’ingénierie sur YouTube, qui donne vie aux idées d’invention des enfants.

« J’ai failli ne pas devenir ingénieur », dit-elle à Epoch Times, « et j’ai failli passer à côté d’une carrière que j’adore ! ».

(Avec l’aimable autorisation de Ruth Amos)

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER