Bien que les facteurs déclencheurs du psoriasis – affection cutanée chronique et inflammatoire – restent insaisissables, une nouvelle étude suggère que les racines pourraient remonter à la tension de nos années d’enfance. D’après les résultats de l’étude, les personnes qui ont du mal à gérer le stress à l’adolescence risquent davantage de développer un psoriasis plus tard, à l’âge adulte.
Des données militaires révèlent le lien entre le stress de l’enfance et le psoriasis après des décennies
Le psoriasis est un trouble du système immunitaire qui accélère la croissance des cellules cutanées. Celles-ci s’accumulent et forment des écailles et des plaques douloureuses et prurigineuses, souvent sur les coudes, les genoux et le cuir chevelu. Si les symptômes peuvent apparaître à tout âge, la maladie se déclare généralement entre 15 et 25 ans, et touche environ un tiers de la population adulte américaine et, selon l’Inserm, 2 % de la population française est touchée.
L’étude, publiée dans le Journal de l’Académie européenne de dermatologie et de vénérologie, a analysé les données de plus de 1,6 million d’hommes suédois qui se sont enrôlés pour le service militaire entre 1968 et 2005 à un âge moyen de 18,3 ans. Dans le cadre du processus d’enrôlement, les hommes ont subi des tests psychologiques pour évaluer leur résistance au stress.
Les scientifiques ont examiné deux groupes d’hommes : ceux qui pouvaient très bien gérer le stress et ceux qui avaient du mal à le faire. Les chercheurs les ont répartis en trois groupes de niveau de stress.
Les hommes qui ne géraient pas bien le stress étaient beaucoup plus susceptibles de développer le psoriasis et l’arthrite psoriasique.
Les hommes qui ne parvenaient pas à gérer leur stress avaient 31 % de risques supplémentaires de développer un psoriasis et 23 % de risques supplémentaires de développer une arthrite psoriasique, par rapport aux hommes qui parvenaient vraiment à gérer leur stress.
Les hommes qui ont dû se rendre à l’hôpital parce qu’ils n’arrivaient pas du tout à gérer le stress avaient 79 % de risques supplémentaires de développer un psoriasis et 53 % de risques supplémentaires de souffrir d’arthrite psoriasique.
Le stress pèse sur près de la moitié des adultes américains et sur 2 Français sur 3
L’étude définit la résistance au stress comme la capacité à faire face et à s’adapter aux événements stressants, aux traumatismes et à l’adversité chronique tout en maintenant un fonctionnement physique et psychologique normal.
Près de la moitié des adultes américains déclarent se sentir stressés, selon un sondage Gallup de décembre 2023. Ce chiffre est en hausse par rapport à celui d’un tiers en 2023. Selon un sondage réalisé en 2023 par l’institut Ipsos, 65 % des Français se sentent stressés.
Au fil du temps, le stress chronique peut avoir de graves conséquences sur l’organisme. Par exemple, lorsque le corps ne peut évacuer le stress, cela peut augmenter le rythme cardiaque, la pression artérielle et le rythme respiratoire. Cette tension accrue oblige l’organisme à travailler plus que nécessaire pour fonctionner normalement, ce qui peut déclencher d’autres problèmes de santé comme les maladies cardiaques, l’hypertension artérielle, les douleurs chroniques ou d’autres affections inflammatoires telles que le psoriasis.
Les signes de stress chronique sont les suivants :
• Douleurs physiques
• Troubles du sommeil, y compris l’insomnie
• Changements dans le comportement social (par exemple, retrait social)
• Baisse du niveau d’énergie
• Changements d’appétit (suralimentation ou sous-alimentation)
• Consommation accrue d’alcool ou de drogues
• Dérèglement émotionnel
• Détachement émotionnel ou repli sur soi
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