Selon une nouvelle étude, les personnes qui se sont rétablies du Covid‑19 étaient encore protégées un an plus tard.
Le rétablissement d’une maladie confère une forme de protection connue sous le nom d’immunité naturelle.
Les études ont toujours montré que les cas graves de Covid‑19 induisent une immunité naturelle, mais une équipe néerlandaise a cherché à savoir si les personnes qui n’avaient pas eu besoin d’être hospitalisées bénéficiaient toujours de cette protection.
Ils ont détecté des anticorps Covid‑19, ou des signes d’une infection passée, chez 95 participants sur 497. Environ 70% d’entre eux présentaient des taux élevés d’anticorps. Dans ce sous‑ensemble, tous sauf un sont restés « fortement séropositifs » lors de toutes les visites de suivi, qui ont duré jusqu’à un an.
De faibles taux d’affaiblissement des anticorps ont été constatés, « indiquant une immunité naturelle à long terme », écrit le Dr Dymphie Mioch, chercheuse en santé aux Pays‑Bas ayant participé aux travaux.
« L’étude contrôlait ce que nous savons de l’immunité après l’infection – elle persiste », a déclaré par courriel pour Epoch Times le Dr Jeffrey Klausner, spécialiste en maladies infectieuses à l’Université de Californie du Sud, qui n’a pas participé à la recherche.
Détails de l’étude
L’étude, financée par les autorités sanitaires régionales et l’Institut national néerlandais pour la santé publique et l’environnement, était une étude de cohorte prospective impliquant l’analyse d’échantillons de sang des participants, qui ont donné leur sang tous les trois mois pendant un an.
Aucun des participants n’a été hospitalisé.
Les participants ont également été soumis à des questionnaires, sur leur travail, leur exposition et leurs antécédents.
Ils ont été suivis pendant un an maximum ou jusqu’à ce qu’ils aient reçu un vaccin Covid‑19. Le dernier suivi a été effectué à la mi‑2021.
Les chercheurs ont analysé les niveaux d’anticorps totaux et d’anticorps de type immunoglobuline G (IgG). La présence d’anticorps indique que l’organisme se protège contre la réinfection et les maladies graves.
La plupart des études portant sur l’immunité naturelle s’intéressent aux populations qui ont été victimes d’un Covid‑19 grave, ou à des groupes de travailleurs de la santé.
« Cependant, ces populations ne sont pas nécessairement représentatives de la population générale, alors qu’il est particulièrement important pour les décideurs politiques de connaître la durée de l’immunité protectrice dans la population globale », ont déclaré les chercheurs néerlandais.
Un plus petit nombre d’articles ont examiné la réponse immunitaire à l’infection dans des populations génériques. Des chercheurs américains ont constaté qu’une réponse était détectable chez plus de 90% des participants pendant plus de cinq mois après l’infection, et des chercheurs lituaniens ont trouvé des preuves de protection six mois après l’infection chez 95% des personnes étudiées.
Ces articles « rapportent des données contrastées concernant la durée des niveaux d’anticorps détectables », ce qui souligne la nécessité de mener des études longitudinales, ou des études qui examinent les personnes au fil du temps pour mesurer les changements, ont déclaré les chercheurs néerlandais.
L’article a été publié le 24 novembre par l’International Journal of Infectious Diseases.
Les résultats précis
Parmi les participants, 38 ont vu leur taux d’anticorps IgG diminuer contre 44 qui n’ont pas vu ce taux diminuer. La plupart des participants qui ont connu une baisse ont perdu lentement leur protection. Onze pour cent d’entre eux ont connu une diminution de plus de 50% sur une période de trois mois. La majorité a connu une diminution de 9 à 50%. Parmi les autres, une augmentation a été enregistrée.
Sur l’ensemble de l’année, les baisses d’anticorps IgG ont été principalement enregistrées au cours des six premiers mois.
Parmi les 37 personnes qui ont effectué les quatre visites, toutes avaient des anticorps détectables lors de la quatrième visite. La plupart avaient des taux d’anticorps IgG élevés.
Les chercheurs ont déclaré qu’ils ont essayé d’identifier une raison pour cette baisse, mais n’en ont pas trouvé une qui soit statistiquement significative. Les personnes atteintes d’une maladie chronique ont connu les baisses les plus importantes, tandis que les femmes ont eu des baisses moins fréquentes.
Certaines études ont indiqué que les personnes qui connaissent des cas plus graves de Covid‑19 ont des niveaux plus élevés d’anticorps, mais les chercheurs ont constaté que la différence dans leur cohorte n’était pas significative lorsqu’ils prenaient en compte ce facteur, mesuré en fonction des personnes qui avaient de la fièvre.
« Bien que les participants qui ont déclaré de la fièvre avaient généralement des niveaux d’anticorps plus élevés dans notre cohorte, ces différences n’étaient pas significatives, potentiellement en raison de la petite taille de l’échantillon ou d’un biais de mémoire », ont déclaré les chercheurs.
« En conclusion, après une réponse immunitaire initiale due à une infection naturelle par le SRAS‑CoV‑2, nous avons observé une réduction des niveaux d’anticorps chez environ la moitié du personnel des salons de coiffure et des hôpitaux étudiés aux Pays‑Bas. Cependant, la plupart des participants ont continué à avoir des niveaux d’anticorps détectables jusqu’à un an », ont‑ils écrit. « Par conséquent, les résultats de nos données réelles indiquent une protection immunitaire à long terme après une infection naturelle. Les études futures devraient chercher à savoir si cette réponse immunitaire naturelle détectable entraîne également moins de réinfections (graves) après un an, surtout si l’on considère que ce virus évolue continuellement vers de nouveaux variants. »
L’immunité naturelle et la vaccination peuvent toutes deux protéger contre les maladies graves, bien que les études indiquent que la première est beaucoup plus protectrice, en particulier depuis qu’Omicron a commencé à circuler fin 2021. Le Dr Klausner a noté qu’un certain nombre d’articles ont indiqué que ni l’immunité naturelle ni la protection déclenchée par le vaccin ne protègent longtemps contre la réinfection à l’ère d’Omicron.
« Le problème est que toutes les immunités ne sont pas les mêmes », a déclaré le Dr Klausner. « Les personnes en bonne santé ont une forte immunité due à la vaccination ou à l’infection qui les protège contre les maladies graves ou contre la mort. Toutefois, cette immunité ne fournit pas une protection durable contre l’infection. Les gens peuvent être réinfectés 3 à 6 mois après la vaccination ou la guérison. »
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