La bonté paie, littéralement, dans le monde de Gan Jing World.
Cette plateforme sociale offre aux nouveaux créateurs des récompenses financières lorsqu’ils atteignent des objectifs de nombre d’abonnés et de téléspectateurs au cours de leurs 90 premiers jours. Par exemple, un créateur peut recevoir jusqu’à 1000 dollars s’il crée une communauté de 20.000 abonnés et jusqu’à 250 dollars si deux de ses vidéos dépassent les 200.000 vues chacune.
« Gan Jing signifie ‘propre' », peut-on lire sur le site officiel de la plateforme, fondée par des Américains d’origine chinoise à New York en 2022. « Notre mission est de créer la plus grande communauté de divertissement au monde, en fournissant des contenus ayant du sens et valorisants, ainsi que des divertissements familiaux pour tous les âges. Nous voulons créer une plateforme en ligne exempte de contenus violents, érotiques, criminels et préjudiciables pour que les enfants et les adultes puissent en profiter en toute sécurité. »
Sa campagne de récompense montre que l’entreprise a confiance en son modèle de gestion et qu’il est possible d’allier bonté et profit.
Une plateforme différente
Selon Nick Janicki, directeur des relations avec les médias de Gan Jing, l’économie de l’entreprise n’est pas différente de celle des autres plateformes sociales. Cependant, le caractère unique de Gan Jing provient de « la combinaison d’un contenu propre et de l’éducation du consommateur sur le fonctionnement de ces choses », explique-t-il à Epoch Times.
Dans l’industrie technologique, les annonceurs sont des clients. Les utilisateurs, qui consomment le contenu, sont considérés comme des produits finaux parce que les annonceurs paient pour avoir des résultats, qui sont en fin de compte obtenus par l’exploitation des données des utilisateurs.
Il fait remarquer que seules deux industries qualifient leurs consommateurs d’utilisateurs : l’industrie technologique et l’industrie pharmaceutique. Dans cette optique, les algorithmes de génération de recommandations sur d’autres plateformes de médias sociaux maintiennent les utilisateurs dans une boucle de dépendance. Ceci afin de maximiser les revenus publicitaires ou de vendre plus d’abonnements premium pour une expérience sans publicité, précise-t-il.
Les chercheurs ont identifié la substance biologique à l’origine de l’addiction aux médias sociaux : la dopamine.
« Les plateformes de médias sociaux envoient des flots de dopamine au cerveau pour inciter les consommateurs à revenir encore et encore. Les partages, les likes et les commentaires sur ces plateformes déclenchent le centre de récompense du cerveau. Ce qui provoque un état d’euphorie similaire à celui que les gens ressentent lorsqu’ils jouent ou consomment des drogues », informe Nancy DeAngelis, directrice de la santé comportementale à Jefferson Health, un prestataire de soins de santé régional, selon son site web.
Selon Nick Janicki, contrairement à d’autres plateformes, Gan Jing est transparent sur son fonctionnement et permet aux consommateurs de configurer leur environnement virtuel. Lors de l’inscription, il est possible de définir trois thèmes principaux ou catégories d’intérêt. Ensuite, l’algorithme utilise l’historique des spectateurs et la configuration des sujets pour recommander d’autres contenus.
C’est ainsi que Gan Jing aide le propriétaire d’un compte à s’améliorer, affirme Nick Janicki.
« Toute la technologie utilisée contre vous vous permet maintenant de trouver plus de contenu valorisant et de meilleure qualité », explique M. Janicki. « Avec Gan Jing World, vous pouvez sélectionner les catégories que vous souhaitez voir. La dopamine sera toujours utilisée pour vous donner une bouffée de joie, cependant, cette bouffée de joie viendra de quelque chose qui vous élèvera ou vous instruira. »
Aucune autre plateforme n’a offert cette transparence et ce contrôle aux utilisateurs ou aux « produits finaux », ajoute-t-il.
Le contenu propre est-il rentable ?
Le contenu propre est-il rentable ? Gan Jing en est convaincu.
« Le marché et la demande sont là pour le ‘contenu propre’, sans aucun doute », affirme Nick Janicki.
Il donne l’exemple de Pure Flix, la version propre de Netflix. Pure Flix est une plateforme d’abonnement à des vidéos familiales basées sur la foi ; Sony l’a acquise pour un montant non divulgué en 2020. L’abonnement à Pure Flix coûte aujourd’hui 7,99 dollars par mois ou 69,99 dollars par an. Sa chaîne YouTube compte 221.000 abonnés, et NBC a rapporté en 2018 que la plateforme de streaming comptait 125.000 abonnés qui payaient 10,99 $ par mois.
« God’s Not Dead », un film de 2014 de 2 millions de dollars coproduit par Pure Flix Entertainment, qui ne fait pas partie du rachat, a rapporté environ 65 millions de dollars au box-office. « Miracles From Heaven », un film dramatique chrétien distribué par Sony Pictures, a rapporté 74 millions de dollars au box-office mondial en 2016, dont 18 millions de dollars au cours de ses cinq premiers jours en salle.
« Les films classés ‘G’ [qui s’adressent à toute la famille, toutes les générations, sans sexe et sans violence, ndr] sont parmi les meilleurs films au monde en termes d’engagement. Ce n’est pas parce qu’un contenu est propre qu’il ne peut pas être attrayant », répond Nick Janicki à la question de savoir si un contenu propre pouvait être ennuyeux. « Ce problème sera facilement résolu lorsque davantage de créateurs de contenu viendront sur Gan Jing World. »
C’est pourquoi Gan Jing s’efforce d’attirer les influenceurs sur d’autres plateformes sociales en leur offrant des récompenses en espèces liées aux étapes franchies. Il a précisé que l’offre de récompenses actuelle, que Gan Jing présente comme des « défis », reste active jusqu’à nouvel ordre.
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