Le décès de la magistrate, survenu lors d’une comparution immédiate, a profondément choqué ses confrères du palais de justice de Nanterre (Hauts-de-Seine). Les faits se sont produits ce mardi 18 octobre et une enquête a été ouverte afin de déterminer les causes de ce décès.
En pleine audience, Marie Truchet, vice-présidente en titre du tribunal judiciaire de Nanterre, âgée de 44 ans, est décédée brutalement ce mardi après-midi, rapporte Le Point. Elle aurait vraisemblablement été victime d’un malaise cardiaque.
Réanimée pendant plus d’une heure, en vain
La magistrate s’est soudainement effondrée, alors qu’elle présidait l’audience de la 16e chambre consacrée au jugement des comparutions immédiates. Malgré l’intervention des sapeurs-pompiers et du Smur, elle n’a pas pu être sauvée, rapporte Le Parisien. Les secours ont cependant tenté de la réanimer durant plus d’une heure.
Un intime des lieux a confié au quotidien francilien que toutes les personnes présentes, à savoir « parquet, avocats, greffier et fonctionnaires de police qui assuraient la sécurité de l’audience », ont été choquées. « L’émotion est très vive au sein de l’ensemble du palais de justice », a-t-il ajouté, soulignant que la salle d’audience était « pétrifiée d’effroi ». Une cellule de soutien psychologique a d’ailleurs été mise en place au tribunal.
Aucun antécédent médical connu
Une enquête, confiée à la Direction territoriale de sécurité de proximité (DTSP) des Hauts-de-Seine, a été ouverte par le parquet. Une autopsie doit être pratiquée sur le corps de la victime. Selon Le Point, la magistrate n’avait aucun antécédent médical connu permettant d’expliquer ce foudroyant malaise.
Sur Twitter, le barreau des Hauts-de-Seine a posté un hommage soulevant notamment ses qualités. « Très consciencieuse et très humaine, elle avait à cœur de traiter les dossiers qui lui étaient confiés et de rendre des décisions motivées dans l’environnement d’un tribunal fortement dégradé par le manque de moyens humain et matériel », a-t-il avancé.
Quelques semaines auparavant, lors de son discours d’installation, le président du tribunal judiciaire de Nanterre Benjamin Deparis avait lui aussi pointé du doigt la charge importante de travail confiée aux magistrats de sa juridiction, relatent encore nos confrères du Point. Ces derniers, qui sont régulièrement en sous-effectif, doivent enchainer les comparutions immédiates jusqu’à des heures tardives.
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