Une survivante de l’anorexie et mère de sept enfants a trouvé la paix et le rythme depuis que sa famille a adopté le mode de vie du homesteading. À travers les hauts et les bas de la construction d’une maison, de l’adaptation aux saisons, de l’apprentissage pour apprécier la cuisine de la ferme à la table, et l’école à la maison, elle a trouvé une vie simple qui a fonctionné, et elle partage maintenant ses meilleurs conseils pour inspirer les autres.
Staci Drovdahl, 35 ans, a quitté le sud-ouest de l’État de Washington pour s’installer dans le nord rural du Wisconsin en 2017, avec son mari, Collin, 37 ans, et leurs 4 filles et 3 fils, âgés de 3 à 14 ans.
Staci, une mère au foyer, fait l’école à ses enfants, gère diverses entreprises depuis son domicile et crée principalement du contenu sur les médias sociaux à propos de l’agriculture familiale. Collin, quant à lui, est employé de bureau dans une entreprise locale d’électricité.
Dans la ferme « From Scratch », située sur plusieurs hectares de terrain, la famille cultive des légumes, des fruits et des herbes médicinales. Ils élèvent une vache laitière, des poules pondeuses et d’autres animaux.
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Brut et réel
« Nos enfants étaient assez petits lorsque nous avons déménagé et commencé ce projet », a raconté Staci à Epoch Times. « Ils sont très autonomes. La plupart d’entre eux savent cuisiner et faire des pâtisseries ; les plus petits apprennent. Ils savent comment construire des choses. Ils savent comment cultiver, transformer et conserver les aliments. »
Les quatre enfants les plus âgés sont capables de traire la vache tout seuls. L’enfant du couple âgé de 10 ans, les informe même lorsque leur vache laitière, Jan, est en chaleur.
« Pour eux, la naissance, la mort et la reproduction ne sont que des éléments de la vie », a expliqué Staci. « Je me sens tellement privilégiée de pouvoir les élever dans une ferme, où ils ne sont pas éloignés de ces aspects bruts et réels de la vie. »
Pour les Drovdahl, cultiver des aliments a commencé par être un moyen de « laisser tomber l’épicerie » et de se simplifier la vie. Les résultats ont fini par profiter à la famille de bien des façons. Alors que les cultures qu’ils récoltaient ensemble prospéraient, ils passaient du bon temps dans la cuisine pour préparer des repas frais et cuisinés à la maison et pour conserver les aliments.
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Forte de ses connaissances, cette mère de sept enfants a commencé à partager ses conseils pour une vie saine sur Instagram.
« Ma liste comprend la présence de fumier, celle des animaux, le lait cru, la vraie nourriture, le fait de creuser dans la terre, les herbes et les stimulants immunitaires naturels, les tisanes, l’air frais et l’exercice physique », a-t-elle indiqué. « Les gens sont généralement très choqués d’entendre que des choses comme le fumier et le lait cru peuvent être bonnes pour la santé. »
« Personnellement, je n’ai pas besoin d’études pour me convaincre. J’ai vu comment ce mode de vie a eu un impact sur notre santé. »
Depuis qu’elle a adopté cette approche, Staci n’a plus recours aux ordonnances des médecins pour permettre à ses enfants de passer l’hiver. Cependant, à une certaine époque de sa vie, elle s’en remettait au corps médical et elle est aujourd’hui reconnaissante d’avoir appris les choses différemment.
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Le catalyseur
Staci et Collin ont tous deux grandi sur quelques hectares de terrain dans l’État de Washington et se sont rencontrés dans le bus scolaire. Ni l’un ni l’autre n’avait jamais vécu en ville, mais Staci déplore que leur vie n’ait pas été très « campagnarde » non plus.
« Nous n’avons pas grandi avec des gens qui cultivaient leur propre nourriture ou qui élevaient des animaux que nous mangions », a-t-elle poursuivi. « Pour moi, les animaux étaient synonymes de corvées sales et malodorantes, et cela ne m’intéressait pas. Ma mère refuse toujours de manger un œuf frais de la ferme ou quoi que ce soit de vert […] Notre choix de fruits et légumes se limitait à des haricots verts ou des cocktails de fruits en boîtes de conserves, et les placards étaient remplis de sucreries et de céréales remplies de conservateurs. »
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Quant à la mère de Collin, elle servait des repas devant la télévision presque tous les soirs. Cependant, Staci admet que leurs deux mères faisaient de leur mieux avec le temps dont elles disposaient.
« La seule chose qui me vient à l’esprit, c’est d’avoir mangé des tomates mûries sur pied dans la maison de mes grands-parents, qui les cultivaient en pot devant chez eux », s’est souvenu Staci. « Elles étaient incroyables ! »
Staci était une élève prometteuse et rêvait de partir à New York pour faire du ballet ou des études de médecine. Cependant, après avoir été hospitalisée pour anorexie mentale à l’âge de 15 ans, elle a fini par renoncer à son rêve de ballet.
« Jusqu’alors, j’avais consacré une grande partie de ma vie à la danse classique et j’avais du mal à avoir un corps idéal. Je n’étais pas en surpoids, mais j’avais plus de rondeurs que je ne l’aurais souhaité », a expliqué Staci. « J’avais également subi de nombreux traumatismes dans mon enfance et j’avais besoin de contrôler ma vie. »
À cette époque, ses troubles alimentaires lui ont donné un sentiment de contrôle.
La mère de Staci l’a emmenée voir un médecin, qui l’a orientée vers une clinique à Portland, dans l’Oregon. Grâce à diverses thérapies et à des conseils, Staci s’est rétablie, mais elle affirme que c’est elle qui a donné l’impulsion.
« J’ai dû décider d’aller mieux », a-t-elle souligné. « J’avais un petit ami à l’époque – mon mari aujourd’hui – et un bel avenir devant moi. Je savais que je ne voulais pas mourir. J’ai abandonné mes troubles alimentaires et, par la suite, la danse classique. »
Elle a également décidé de ne pas postuler aux écoles de médecine dont elle rêvait depuis des années et a épousé Collin le 5 mai 2007. Elle a acheté une maison avec cinq hectares à Yacolt, dans l’État de Washington, et a embrassé sa nouvelle vocation : celle d’épouse, de femme au foyer et de mère.
« Ce déménagement a été le catalyseur d’un million d’autres changements de cœur », a déclaré Staci. Le catalyseur suivant qui l’a poussée à choisir une vie d’exploitante agricole a été un cadeau de bienvenue offert par une nouvelle voisine à Yacolt, qui a changé sa vision de la cuisine familiale.
« Elle a apporté un pot de compote de pommes en conserve », a raconté Staci. « Après avoir surmonté ma peur d’en manger et consulté Google pour savoir si la compote de pommes en conserve pouvait provoquer le botulisme, j’ai pris une bouchée qui allait changer ma vie à jamais : de la vraie nourriture, faite maison ! Jusqu’alors, je n’avais aucune idée que les aliments pouvaient avoir un meilleur goût lorsqu’ils étaient transformés et cuisinés à la maison. Cela a allumé un feu en moi. »
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Nous étions à la maison
Staci a ensuite planté son premier jardin et a appris à faire des conserves grâce à des livres, des blogs et YouTube. Pendant sa grossesse, elle a fait des recherches sur l’accouchement naturel et les soins naturels pour les bébés, essayant tout ce qui était naturel. Collin a appris à chasser et le couple a dépecé son premier cerf. Ils ont acheté des chèvres laitières et des poules de basse-cour pour les œufs.
Bien qu’ils aient commencé à s’occuper de leur maison, le chemin était encore semé d’embûches.
Staci a précisé : « Il nous arrivait de manger des plats à emporter pendant des semaines. Nous avions encore beaucoup de produits toxiques dans notre vie […] Une semaine, j’étais enthousiaste à l’idée de préparer tous nos aliments, puis la semaine suivante, je me disais : ‘Oublions ça, c’est trop dur !’ Cette lente progression s’est poursuivie pendant plusieurs années et six bébés. »
Lorsque Collin a soudainement perdu son emploi en 2017, le couple a réévalué son énorme hypothèque de Washington et des piles d’affaires personnelles. Ils ont réalisé qu’il était temps de s’engager dans la simplicité. Ils ont fait un road trip familial vers l’est pour rendre visite à des proches à travers le pays, terminant leur voyage dans le Wisconsin, un État que Collin voulait explorer après avoir assisté à un mariage.
« Dès notre arrivée, nous avons su que nous étions chez nous », a déclaré Staci. « Notre déménagement à l’autre bout du pays a eu lieu quelques semaines plus tard. »
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Staci et Collin ne connaissaient personne dans la ville qu’ils avaient choisie. Mais ils ont rapidement trouvé une communauté religieuse et ont su que le Wisconsin offrait l’espace, le rythme plus lent et les « quatre vraies saisons » qu’ils recherchaient désespérément. Ils ont loué une maison qu’ils voulaient acheter, mais lorsqu’ils se sont décidés, les propriétaires sont revenus six mois plus tard. Staci et son mari ont alors trouvé un terrain sur lequel ils ont commencé à construire une ferme à partir de rien.
Du sang, de la sueur et des larmes
Ils ont acheté et rénové une caravane toute simple avant l’hiver, et Staci s’est battue avec les compagnies d’électricité et d’eau pour que la famille puisse s’installer à temps. Ils ont vécu dans la caravane pendant deux ans avant de commencer la construction de leur maison définitive.
« Pendant plus d’un an, Collin a passé tous les week-ends et toutes les soirées, souvent jusqu’à minuit ou plus tard, à travailler sur la maison. La plupart des gens pensent que je plaisante ou que je suis folle quand je dis cela, mais avant de construire notre maison, la plus grande chose que mon mari ait jamais construite était un poulailler ! »
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Le couple a sollicité l’aide d’amis compétents et a fait le gros du travail lui-même. Grâce à son expérience, Staci conseille aujourd’hui à tous ceux qui ne disposent pas de ces ressources de faire appel à un mentor.
Il y a eu « littéralement du sang, de la sueur et des larmes […] des moments où nous voulions abandonner », a-t-elle avoué, se souvenant que « le moment le plus difficile a été le premier hiver de la construction […] [Elle se] rappelle être sortie et avoir vu qu’une grande quantité de neige était entrée par les fenêtres. [Elle a] pelleté ce qui [lui] a semblé être une quantité infinie de neige, et [a] pleuré. »
Aujourd’hui encore, il y a du travail à faire sur la propriété de la famille Drovdahl. Mais les leçons apprises l’emportent largement sur toutes les difficultés rencontrées.
La première année, Staci et Collin ont testé un champ de citrouilles et de maïs, et ont été ravis de voir les graines germer. La deuxième année, tout a changé pour leurs enfants, qui avaient fréquenté l’école publique jusqu’à la pandémie mondiale.
Toutefois, Staci a vu dans la fermeture de l’école un « coup de pouce pour essayer l’école à la maison » et a lentement mis au point un emploi du temps qui fonctionnait : réveil à 7 heures pour les tâches matinales et la traite de la vache, petit-déjeuner, étude individuelle de 8 h 30 à midi, puis déjeuner et après-midi consacrés à différentes activités. »
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« Le lundi, nous participons tous au nettoyage de la maison », a-t-elle expliqué. « Les mardis et jeudis, nous nous occupons des matières en groupe et les mercredis, nous nous amusons à faire de la pâtisserie, de la randonnée ou du ski. Le vendredi, nous participons à une coopérative scolaire. Les samedis sont consacrés à des projets ou à des activités familiales. Le dimanche est notre jour de sabbat, pendant lequel nous allons à l’église et rendons visite à des amis. »
Plus proche de Dieu
L’expérience de la famille a permis à Staci de tirer divers enseignements. Elle ne jure que par trois ingrédients clés : l’organisation, le travail d’équipe et l’acceptation de l’imperfection.
« Nous savons que nous pouvons ‘tout faire’, mais pas tout en même temps », a-t-elle souligné. « Je suis une perfectionniste invétérée qui se sentait très accablée lorsque mes plans ne fonctionnaient pas […] Mais j’ai appris qu’il valait mieux faire les choses naturellement que de les faire parfaitement. »
Le climat, l’argent et le temps sont les principales difficultés auxquelles la famille doit encore faire face. Cependant, chaque fois qu’ils se sentent dépassés, ils se concentrent à nouveau sur la simplification. En tant que chrétiens, ils abordent toutes les nouvelles décisions en se posant deux questions : « Comment cela affectera-t-il notre foi en Christ ? » et “Cela nous rapprochera-t-il de Dieu ?”
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Staci a dit : « Je ne pense pas qu’il faille vivre à la campagne ou produire sa propre nourriture pour être chrétien. Mais pour moi, les décisions que nous avons prises pour simplifier notre vie et nous rapprocher de notre nourriture sont des modes de vie qui renforcent notre foi et nous aident à maintenir nos priorités. »
« Nous aimons aussi le fait de pouvoir enseigner à nos enfants des compétences concrètes, qui seront bien plus utiles dans la vie que des faits mémorisés. Nous ne nous soucions pas des carrières que nos enfants choisissent, et nous voulons qu’ils se réjouissent de construire des familles chrétiennes saines, où le travail n’est qu’une autre façon de servir sa famille et Dieu. Concierge, médecin ou mère au foyer, peu importe, le monde a besoin de tous. »
Staci sait à quel point il peut être difficile de se lancer dans l’agriculture familiale. Elle conseille à ses adeptes de commencer par la cuisine en déterminant ce que la famille mange, puis en établissant un plan de repas. Elle préconise 30 idées de dîner, 7 idées de petit-déjeuner, 7 idées de déjeuner et 15 idées d’en-cas pour chaque saison.
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Elle conseille également à tous ceux qui souhaitent adopter la vie à la ferme de s’efforcer de cultiver les légumes qu’ils souhaitent à la maison, de soutenir les agriculteurs locaux ou de commencer à prendre l’habitude de se rendre à la campagne le week-end pour acheter des produits frais à la ferme s’ils vivent en ville.
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