C’est dans les dunes de sable de Lège-Cap Ferret (Gironde), qu’une veuve noire a été découverte, une présence exceptionnelle selon les spécialistes. Il s’agit plutôt d’une espèce qu’on trouve habituellement dans le bassin méditerranéen.
C’est la troisième fois que ce spécimen – dont le nom est Latrodectus mais qui est aussi appelé malmignatte – est observé sur le littoral atlantique en deux siècles. Les deux premières fois, c’était à la fin du 19ᵉ siècle, relate France 3 Nouvelle-Aquitaine. Mais il n’y a pas de quoi être effrayé, car le venin de la veuve noire européenne, bien que puissant, n’est pas mortel.
« Aucun risque pour les touristes en maillot de bain sur la plage cet été »
« Une veuve noire chez nous, c’est un scoop ! » s’exclame Hervé Thomas, le président de la Société linnéenne de Bordeaux. Pour preuve de sa présence, les « gros coléoptères qu’elles ont mangés », poursuit-il, et dont il ne reste que la carcasse, presque intacte. Dès qu’elle se prend dans un fil de la toile, la proie s’emmêle, s’englue et la prédatrice peut ainsi venir savourer son repas fraîchement capturé.
Même si elle est la plus venimeuse d’Europe, son venin n’est toutefois pas mortel, contrairement à celui d’autres Latrodectus présents en Amérique ou en Australie. Mais la morsure peut cependant être douloureuse. « Aucun risque pour les touristes en maillot de bain sur la plage cet été », rassure Christian Géry, l’un des membres de la société linnéenne de Bordeaux et auteur de la découverte de cette veuve noire au Cap Ferret. Découverte qui remonte à l’automne 2022.
Observée à la fin du 19ᵉ siècle en Vendée et dans le Morbihan
Il mentionne que « la Corse et l’Hérault sont les départements où on la trouve traditionnellement en France ». On ne retrouve que deux mentions stipulant qu’elle a été observée sur la côte atlantique. « Sur la côte atlantique, elle avait été signalée à la fin du XIXe siècle, en 1877 et 1881 en Vendée et dans le Morbihan, mais elle n’a jamais été retrouvée depuis », révélait à 20 Minutes Hervé Thomas en décembre dernier.
Pour parvenir à cet endroit, la veuve noire a dû tisser de longs fils de soie, nous explique Hervé Thomas. « Quand elles pondent, ça leur permet de se déplacer avec le vent et de coloniser de nouveaux espaces », souligne-t-il encore à nos confrères. La femelle de cette espèce mesure entre 9 et 15 mm, le mâle est en revanche plus petit, ne dépassant pas 8 mm. Les soies de la veuve noire sont incroyablement solides et élastiques.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.