Selon plusieurs sources, un policier mexicain a été mis en feu lors d’une manifestation organisée pour protester contre la mort d’un homme qui aurait été tué pendant sa garde à vue.
Dans l’incident troublant filmé, on voit un officier en train de s’asseoir sur sa moto, alors qu’un émeutier se faufile derrière lui, pour verser un liquide inflammable et allumer le feu sur l’officier, selon une vidéo qui s’est répandue sur les médias sociaux et a ensuite été publiée par The Telegraph sur YouTube.
On peut voir l’officier rapidement pris par les flammes alors qu’il est assis sur sa moto. Pour tenter d’éteindre les flammes, il se jette au sol puis se retourne alors qu’un groupe d’émeutiers se précipite vers lui pour tenter de l’attaquer.
#Mexique ?? | Guadalajara | Jalisco.
1/2 – ?? Un policier brûlé vif après des émeutes à la suite de la mort d’un homme de 30 ans décédé en garde à vue pour ne pas avoir porté de masque facial. Des manifestants ont également mis le feu à… pic.twitter.com/IyE9gRBQ7o— ⓃⒺⓌⓈ—ⓂⒺⓃⒶ·۰•● (@News_Mena_) June 5, 2020
Les émeutiers ont rapidement été bloqués et repoussés par d’autres officiers en tenue antiémeute qui ont protégé l’officier brûlé, puis ils l’ont emmené en lieu sûr.
Enrique Alfaro, le gouverneur de Jalisco, a déclaré aux médias que l’officier mis en feu a été blessé lors de la manifestation, ainsi que cinq autres membres des forces de police.
Alors que les manifestations font rage aux États-Unis au sujet du meurtre de George Floyd, qui est mort le 25 mai lorsqu’un policier de Minneapolis a pressé son genou sur son cou pendant près de 9 minutes lors de son arrestation. Des manifestations similaires ont éclaté au Mexique à la suite de la mort de Giovanni López, 30 ans, dans le quartier d’Ixtlahuacan de Los Membrillos, à Jalisco, et ont suscité des manifestations dans la soirée du 4 juin.
Giovanni López a été arrêté le 4 mai dans la ville au sud de Guadalajara pour une infraction mineure équivalente à un trouble de l’ordre public ou à une résistance à son arrestation. Quelques heures plus tard, il est sorti de sa cellule pour recevoir des soins médicaux et est décédé.
Les autorités de l’ouest du Mexique ont arrêté trois officiers de police, dont le commissaire, et ont pris le contrôle de leur service de police local vendredi à la suite de la mort présumée de Giovanni López, qui aurait été battu.
Le gouverneur Alfaro a qualifié le meurtre d’ « atrocité » et a promis d’éclaircir l’affaire, mais il a également affirmé que des raisons politiques ont motivé cet acte.
Dans une autre vidéo qui circule sur les médias sociaux cette semaine, on voit un homme se débattre à bord d’un véhicule de police alors que des passants crient à la police qu’il n’a rien fait de mal. Un des témoins a demandé à la police si cet homme a été arrêté parce qu’il ne portait pas de masque – une exigence dans le cadre des mesures de lutte contre la pandémie de l’État. Des allégations similaires ont été faites selon lesquelles Giovanni López a été placé en détention pour ne pas avoir porté de masque.
« Cette invention, cette histoire qu’ils voulaient construire à des fins politiques pour créer plus d’indignation sur le fait que Giovanni López a été assassiné parce qu’il ne portait pas de masque, est un mensonge », a déclaré M. Alfaro. Giovanni López a été détenu pour une infraction mineure correspondant à un trouble de l’ordre public ou à de la résistance lors de son arrestation, ont déclaré les responsables.
Le procureur de l’État de Jalisco, Gerardo Solís, a déclaré vendredi que Giovanni López avait un passé criminel comportant des accusations au niveau de l’État et au niveau fédéral, que ce dernier n’a pas expliquées. Il a ajouté par ailleurs que cela ne changerait rien au déroulement de l’enquête menée par l’État sur sa mort.
Des centaines de manifestants ont défilé jeudi à Guadalajara pour demander justice en faveur de Giovanni López. Six officiers de police ont été blessés et plusieurs véhicules de police ont été incendiés. Les autorités ont pu arrêter 28 émeutiers.
Ixtlahuacan de Los Membrillos se trouve sur le territoire contrôlé par le cartel Jalisco New Generation, l’un des plus puissants et des plus violents du pays.
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