Vincent Bécasse a changé de vi après avoir travaillé 30 ans dans la restauration. Désormais, depuis début avril, il arpente le marché de Touques avec son triporteur et propose du café. Un concept qu’il aimerait développer sur toute la Côte Fleurie, son objectif étant de créer du lien, ainsi que le rapporte France 3 Normandie qui lui a consacré un article.
Vincent Bécasse est un homme heureux, depuis sa reconversion. Cet habitant de Touques – une commune du Calvados comptant à peine 3 700 âmes – ne trouvait plus sa place dans la pizzéria au sein de laquelle il travaillait. Réfléchissant à son avenir, l’idée a germé pendant le deuxième confinement.
C’est ainsi que Vincent est devenu marchand ambulant de café d’un torréfacteur local (Cafés Baron, à Honfleur). Son torréfacteur a vraiment réussi à lui transmettre sa passion pour le café et Vincent a donc créé le Treadle Coffee.
Un moment de partage, de rencontres…
Pour tester son concept, Vincent a tout d’abord proposé son café sur le marché de Touques, les mardis, jeudis et samedis. Et s’il avait quelques appréhensions, elles se sont très vite dissipées. « Le café, c’est un moment chaleureux de partage. Les gens aiment le café, qu’il fasse chaud ou froid », précise le marchand ambulant. « Les retours de clients ont été extraordinaires. J’ai vu des gens heureux de se retrouver là avec leur petit café. Les gens se sont installés sur les bancs de la place, et la discussion s’est ouverte naturellement », ajoute-t-il. Vincent reconnaît que ce nouveau travail lui permet de belles rencontres, en plus de découvrir sa région.
Hormis Touques, Vincent a envie d’aller plus loin, notamment à Trouville, « mais ce sera après le confinement, car le marché a perdu 2/3 de sa capacité momentanément », souligne le Normand. Il souhaite aussi, à l’avenir, participer à des événements dans des communes plus éloignées. Mais ces projets ne sont pas réalisables dans l’immédiat car cela nécessiterait un investissement qu’il ne peut pas se permettre d’enclencher pour le moment.
Pour compléter le tableau, Vincent a adopté un look rétro. « Il fallait créer un personnage », a-t-il expliqué. À bord de son triporteur, Vincent propose de surcroît du thé, « mais pas encore du chocolat ». Peut-être aura-t-il prochainement des jus de fruits locaux, « mais vous n’êtes pas près de trouver du coca dans mon triporteur ! » plaisante-t-il.
Il vend du café sur son triporteur « J’avais envie de travailler pour vivre, ne plus courir après le temps et l’argent » #fautpasrever #Normandie https://t.co/7r26g3HYIK pic.twitter.com/wR2uB3StND
— Faut pas rêver (@fprever) April 19, 2021
La simplicité, tout en suivant la ligne écologique !
Lorsque Vincent s’est présenté auprès de son banquier pour lui soumettre son projet, celui-ci lui a déclaré qu’avec du café, il ne pourrait pas gagner sa vie. Cependant, Vincent préfère de loin « une vie tranquille, sans chercher fortune ». « J’avais envie de travailler pour vivre, ne plus courir après le temps et l’argent », confie Vincent, qui reconnaît que dans son ancienne vie, il faisait « des journées de 15 heures sans voir grandir [ses] enfants ». Ces derniers étant d’ailleurs très impliqués dans le nouveau projet de leur papa, auquel Vincent tient vraiment, car il y a passé toutes ses économies.
Utilisant des contenants biodégradables en bambou et carton recyclé, Vincent tenait à suivre la logique écologique dans laquelle il se revendique. « Je suis persuadé qu’on peut vendre de bons produits tout en faisant attention à la nature et aux gens autour », a-t-il assuré.
De plus, pour ne rien perdre, Vincent donne son marc de café à ceux qui le souhaitent, que ce soit des communes ou des particuliers. D’ailleurs, sur son compte Instagram, il propose plein d’astuces pour le recyclage du marc.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.