L’agence fédérale de l’aviation (FAA), régulateur aérien américain, affirme que sa procédure de certification du 737 MAX, dont le système anti-décrochage est mis en cause dans les accidents d’Ethiopian Airlines et de Lion Air, s’est déroulée dans les règles.
« Le programme de certification du 737 MAX a suivi la procédure classique », a indiqué l’autorité dimanche à l’AFP, alors que s’accumulent les questions sur le fonctionnement du système anti-décrochage, dit MCAS, de cet avion. Un 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines s’est écrasé le 10 mars au sud-est d’Addis Abeba, faisant 157 morts.
Cet accident est le second en cinq mois de ce modèle entré en service en mai 2017 pour riposter au lancement du mono-couloir A320 Neo d’Airbus dans le moyen-courrier. Le premier drame concernait un 737 MAX 8 de Lion Air, qui a fait 189 morts en octobre.
« Lors de l’enquête sur l’enregistreur des paramètres (FDR – Flight data recorder), des similarités claires ont été notées entre le vol 302 d’Ethiopian Airlines et le vol 610 de Lion Air », a déclaré dimanche Dagmawit Moges, ministre éthiopienne des Transports. Ces parallèles doivent « faire l’objet d’une étude plus approfondie », a-t-elle précisé.
Les enquêtes se poursuivent mais de premiers éléments concernant le vol Lion Air ont pointé vers un dysfonctionnement du système MCAS. Les experts s’interrogent notamment sur la certification de ce dispositif après que des pilotes américains ont indiqué avoir rencontré des problèmes avec ce système. D’après le Seattle Times dimanche, la FAA a délégué une grande partie de la certification du 737 MAX, dont celle du MCAS, à des ingénieurs de Boeing.
Le premier rapport d’expertise de ces ingénieurs rendu sur le MCAS est truffé d’erreurs « importantes », ajoute le journal qui affirme que l’inspection a été faite dans l’urgence parce que Boeing voulait rattraper le retard accusé face à l’A320 Neo. Le journal précise avoir effectué son enquête onze jours avant l’accident d’Ethiopian Airlines. La FAA a refusé de commenter dimanche, expliquant que des enquêtes étaient en cours et qu’elle en faisait partie.
Confronté à des coupes budgétaires, le régulateur délègue depuis 2009 la certification aux constructeurs aéronautiques ou à des experts externes, une procédure baptisée ODA (Organization Designation Authorization). Dimanche, il a défendu cette procédure, assurant que le 737 MAX avait dû franchir différentes étapes avant d’être autorisé à voler.
La conception de l’appareil a été minutieusement examinée, des tests au sol et en vol ont été effectués « pour vérifier que l’avion répond aux critères de la FAA », a détaillé l’autorité. La FAA dit également avoir consulté d’autres autorités de l’aviation civile ayant approuvé l’appareil.
D.C avec AFP
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