Trois Américains ont été arrêtés pour avoir escroqué des investisseurs d’un montant de 722 millions de dollars via une fraude à la cryptomonnaie, a fait savoir lundi le procureur général du New Jersey Craig Carpenito.
« L’acte d’accusation décrit l’usage complexe de l’univers des cryptomonnaies par les accusés afin d’abuser des investisseurs peu méfiants. Ce qu’ils sont soupçonnés d’avoir fait n’est rien de moins qu’un système de Ponzi moderne et sophistiqué qui a escroqué les victimes de centaines de millions de dollars », a déclaré dans un communiqué M. Carpenito.
Deux autres accusés, dont l’identité n’a pas été révélée, restent en fuite, précise le procureur général.
Les trois hommes interpellés, dont deux sont originaires du Colorado et un de Californie, sont soupçonnés d’avoir fait miroiter, entre avril 2014 et février 2019, des profits mirobolants en échange d’investissements dans la monnaie virtuelle bitcoin.
Une structure fumeuse, nommée BitClub Network
Ils se seraient enrichis en attirant vers une structure fumeuse, nommée BitClub Network, de nouveaux investisseurs pendant plusieurs années tout en dépensant l’argent placé.
Selon le communiqué, les trois hommes qualifiaient régulièrement leurs victimes de « demeurés » et de « moutons », se targuant de « construire ce modèle entier aux dépens d’idiots ».
En février 2015, l’un des accusés aurait conseillé à un de ses complices de faire gonfler les gains supposés des investissements de 60% du jour au lendemain, ce que son acolyte aurait accepté après de timides hésitations.
Un autre accusé aurait au contraire suggéré, en septembre 2017, de faire chuter les revenus de manière drastique pour pouvoir, selon ses mots, « prendre sa retraite. »
Des actions de BitClub Network
Les trois hommes sont également soupçonnés d’avoir vendu des actions de BitClub Network alors que ces titres n’avaient pas été enregistrés auprès du gendarme boursier américain.
Cela n’a pas empêché les accusés de diffuser des vidéos, où ils vantaient la transparence de leur entreprise et assuraient que celle-ci était « trop grosse pour faire faillite » (« Too big to fail »).
Deux des accusés encourent des peines de prison de 20 ans et une amende maximum de 250.000 dollars pour fraude informatique et tous encourent des peines de 5 ans de prison et une amende maximum de 250.000 dollars pour vente de titres non enregistrés.
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