Un individu, suspecté d’avoir menacé de venir agresser violemment une enseignante pour une simple remarque faite à sa soeur, a été interpellé ce vendredi 16 septembre par les forces de l’ordre.
Un homme de 22 ans a été interpellé après avoir insulté et menacé de manière extrêmement virulente une enseignante du lycée Simone Weil, dans le 3e arrondissement de Paris. Lors d’une sortie scolaire, cette dernière avait demandé à la sœur du suspect, de bien vouloir retirer son voile, rapporte Actu 17.
« Tu vas voir ce qu’il va t’arriver, j’arrive »
Alors que des élèves du lycée Simone Weil passaient leur après-midi à la bibliothèque historique de la capitale, non loin de l’établissement scolaire, l’une des enseignantes s’est aperçue qu’une élève portait son voile. Elle lui a donc demandé de l’enlever, « en lui précisant que le port n’est pas autorisé dans le règlement intérieur du lycée, et notamment lors des sorties scolaires », a indiqué à Actu 17 une source proche de l’enquête.
Mécontente de la remarque, la jeune fille a refusé de le retirer et a contacté ses parents. Au cours de l’appel téléphonique, l’adolescente a eu son frère en ligne et ce dernier a souhaité parler à l’enseignante en question. Le ton est rapidement monté et selon nos confrères, il aurait lancé à l’enseignante : « Je vais venir te défoncer, tu vas voir ce qu’il va t’arriver, j’arrive. »
« Si quelqu’un touche ou demande à ma sœur d’enlever son voile dans la rue, je le tue »
Alertée de l’incident, la police est rapidement arrivée sur les lieux. Elle a interpellé le suspect aux environs de 15 h 40, devant le lycée. Celui-ci avait été repéré alors qu’il « se dirigeait vers la bibliothèque », a indiqué une source proche de l’enquête.
L’individu, résidant dans le nord de Paris, a réitéré ses propos auprès des agents en leur signifiant : « Si quelqu’un touche ou demande à ma sœur d’enlever son voile dans la rue, je le tue. » Il a été déféré au parquet et remis en liberté sous contrôle judiciaire deux jours plus tard, soit le dimanche. Selon le parquet de Paris, il doit être jugé ultérieurement pour « outrage à personne chargée d’une mission de service public » et « menaces sur une telle personne ».
Quant à l’enseignante visée par les menaces, elle aurait déposé plainte. L’académie, elle, n’a pas donné suite aux sollicitations du média.
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