Sans-abri après s’être séparé de sa compagne, Maurice a dû vivre dans un garage sans eau ni électricité pendant un an avant de retrouver un logement.
Pendant plus d’un an, Maurice a vécu dans un garage sans eau ni électricité du quartier des Mordacs, à Champigny-sur-Marne. Un box non chauffé que lui avait prêté son ancienne compagne et où il avait installé un clic-clac posé contre une gazinière.
« On est tous des humains. Et c’est quand même le père de mes enfants. Je lui ai donc proposé de vivre dans mon box le temps que sa demande de logement avance. Qu’est-ce que je pouvais lui dire d’autre? Démerde-toi et dors sur un banc ? » expliquait la mère de ses trois enfants il y a quelques mois.
Tous les matins, à cinq heures, ce salarié d’une entreprise de nettoyage passait la tête sous le robinet du local à poubelles pour se laver avant de partir travailler.
Touchés par sa situation, plusieurs riverains se sont relayés afin de lui apporter un peu de nourriture et de le soutenir.
« Heureusement que j’avais ce box. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre ? Prendre toutes mes affaires et aller dormir sous un pont ? » observe Maurice.
Fin octobre 2019, le bailleur social IDF Habitat lui annonce qu’il va pouvoir emménager dans un appartement de 28 m2 situé au 4e étage d’un immeuble du clos des Perroquets. Il lui faut néanmoins attendre encore quelques mois, le temps que le logement social soit vidé et rénové.
Champigny-sur-Marne : Maurice a vécu un an dans un garage #ValDeMarne https://t.co/MVvGlWyP1Y
— Le Parisien | 94 (@LeParisien_94) February 15, 2020
« Je suis tranquille maintenant, pépère »
Le 15 février dernier, Maurice a enfin pu prendre possession des lieux. « Je suis juste content, c’est nickel, tout propre. J’ai une vue magnifique, pas de voisin pour regarder chez moi. Et surtout, un toit », a expliqué le quadragénaire dans les colonnes du Parisien.
« Je suis tranquille maintenant, pépère. Un moment, j’ai pensé que ça n’allait jamais se finir, cette histoire », ajoute-t-il.
Si Maurice est soulagé d’avoir pu emménager dans son nouvel appartement, il ne lui a pourtant pas été facile d’abandonner le box dans lequel il a vécu dans des conditions rudimentaires pendant plus d’un an.
« J’y retournerai, aux Mordacs. Je ne les laisserai jamais tomber, les potes. Ils ont tellement été là pour moi. C’est le plus important ça, le groupe, la solidarité », affirme le quadragénaire.
Si les voisins qui l’ont soutenu vont lui manquer, Maurice a également une pensée émue pour « les petits chats » du quartier qui lui rendaient visite lorsqu’il vivait dans le garage du quartier des Mordacs.
Pour eux, il n’a d’ailleurs pas hésité à repousser de deux jours son entrée dans l’appartement du clos des Perroquets : « J’avais encore quelques portions de nourriture. Je ne voulais pas gâcher ça. Alors, je leur ai servi une dernière gamelle samedi matin. Et je suis parti. »
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