Dimanche 19 juin, pour les policiers de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), la soirée s’est déroulée sous haute tension. Après un refus d’obtempérer, trois suspects ont été interpellés. À la suite de quoi, le commissariat a été le théâtre de représailles. Le syndicaliste Reda Belhaj dénonce un manque de policiers.
C’est dans le quartier difficile du Bois-l’Abbé, à Champigny-sur-Marne, que des interpellations musclées ont eu lieu ce dimanche 19 juin en soirée, à la suite d’un refus d’obtempérer. Entre trente et quarante individus s’en sont alors pris au commissariat de la ville, essayant de pénétrer à l’intérieur. Les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogène pour les en dissuader, rapporte Le Parisien.
Une voiture circulant avec deux personnes sur son toit
C’est aux environs de 21 h 40 ce dimanche que tout a commencé. Selon une habitante, se déroulait alors un enterrement de vie de jeune fille. Une voiture circulait mais sur son toit, deux personnes s’y trouvaient. Une source proche de l’affaire explique au Parisien : « Outre le fait que cela excitait tout le monde, c’est surtout très dangereux pour eux. » Refusant d’obtempérer, trois voitures de police ont bloqué le véhicule en question et ont interpellé les trois individus à bord. Selon Actu 17, deux policiers ont été blessés.
L’événement a provoqué l’attroupement de nombreuses personnes autour de la scène. Cris, insultes, une jeune femme a même tenté de s’interposer mais a été retenue par un jeune homme. Les agents ont dû faire usage de gaz lacrymogène afin de « se dégager » et ainsi permettre à leurs collègues d’emmener les interpellés jusqu’au commissariat, explique un proche de l’affaire. Les trois suspects ont ensuite été placés en garde à vue pour « outrage, rébellion et complicité de refus d’obtempérer », précise le parquet de Créteil.
Et dire que le jour-même, la NUPES arrivait en tête aux législatives à Champigny… Les Campinois soutiennent-ils vraiment leur police ? https://t.co/sxbPgySeOo
— Pierre LECLERC (@PierreLeclerc94) June 21, 2022
Un problème d’effectif dans les rangs des policiers
Bien qu’il n’y ait eu aucun « geste non réglementaire » de la part des agents, souligne une source policière, ces trois interpellations ont donné suite à une attaque du commissariat de Champigny très peu de temps après. Au moins une trentaine d’individus ont tenté de pénétrer à l’intérieur des locaux, afin de libérer les interpellés. La façade du commissariat a reçu un tir de mortier, les forces de l’ordre ont dégoupillé plusieurs grenades lacrymogènes mais aucun des assaillants n’a pu être interpellé à ce moment.
Reda Belhaj, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO, dénonce le manque d’effectif dans les rangs des policiers. « À Champigny-sur-Marne avec trois brigades de police secours à 8 effectifs contre 14 auparavant, une brigade de nuit à 12 effectifs et une brigade territoriale de contact à 26 effectifs contre 40 auparavant, comment voulez-vous opérer la reconquête républicaine des quartiers ? » se désole en effet le syndicaliste, ajoutant que cette situation a déjà été « dénoncée auprès de la direction territoriale du Val-de-Marne, qui n’a obtenu que deux sorties d’école pour renforcer ce commissariat ».
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