Dans un laboratoire abandonné du Val-de-Marne, à la suite d’une sortie urbex (explorations urbaines), un étudiant britannique a fait une découverte glaçante.
C’est dans un laboratoire de recherche désaffecté situé à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), dans l’enceinte de l’hôpital Émile-Roux, que Ben a découvert des organes humains abandonnés. Cet ancien laboratoire de recherche (spécialisé en anatomopathologie), qui est fermé depuis une dizaine d’années, renfermait encore des poumons, un foie humain laissé dans du formol, un cerveau desséché ainsi qu’un fœtus à un stade de développement avancé gisant dans un liquide marron et trouvé dans un seau en plastique, rapporte Le Parisien.
« Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort »
L’étudiant britannique de 35 ans explique ne jamais être « tombé sur un truc pareil » en quatre ans d’urbex. Il a d’ailleurs effectué deux visites de ce lieu surnommé « Morgue de la cervelle ». Une première fois juste avant la pandémie en 2020, puis une seconde le 3 juin 2022, lors de laquelle il a décidé de filmer son horrible découverte. L’explorateur souligne que « tout avait été laissé sur place. Des organes humains, des documents ». En effet, des registres avec des dates et des noms, ainsi que des imageries médicales avaient aussi été laissés à l’abandon, sans parler des frigos mortuaires et des instruments et tables d’autopsie.
À la suite de cette deuxième sortie, Ben a décidé de contacter l’hôpital, mais son courriel est resté sans réponse. « Je ne voulais pas gâcher le plan pour les autres urbexeurs, mais je me suis dit : si le bâtiment est dépouillé par des personnes mal intentionnées, que vont devenir ces organes ? » D’autant plus que cet endroit est « peu surveillé », mentionne l’étudiant, certifiant qu’ « il n’y a pas de sécurité, pas de caméras », ce qui rend son accès très aisé.
« Je pense qu’un établissement qui laisse des restes humains à l’abandon et dans un tel état de négligence ne peut qu’avoir affaire à la justice à un moment donné, eu égard à la gravité des responsabilités qui sont engagées », a de son côté prévenu le Professeur Pierre Le Coz, membre de l’Académie de médecine et spécialiste en éthique, se référant à l’article 16-1-1 du Code civil. « Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence », a ajouté le spécialiste en éthique.
« Nous démentons formellement la présence d’un tel fœtus »
Jean-François Besset, le directeur du site Émile-Roux, a été interrogé par le quotidien francilien. Il déclarait en mai 2022 avoir découvert « au hasard d’une effraction » que « tout ce matériel de recherche n’avait pas été complètement nettoyé à la sortie de ses occupants ». Il affirmait en outre que « tous les échantillons et le matériel de recherche » avaient depuis été retirés.
Mais le doute subsiste car le laboratoire désaffecté, qui a de nouveau été filmé en ce début janvier, n’était toujours pas vide. Des images formellement authentifiées montraient que le fœtus s’y trouvait toujours. Ce que nie dans les colonnes du Parisien le service de communication des Hôpitaux universitaires Henri-Mondor regroupant cinq établissements hospitaliers, dont celui d’Émile-Roux. « Nous démentons formellement la présence d’un tel fœtus. Lors du retrait des échantillons du laboratoire de recherche, aucun fœtus n’a en effet été répertorié par les professionnels chargés de cette mission », a-t-il soutenu.
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