Une jeune fille de 16 ans a été brûlée sur la quasi-totalité du corps à la suite de séances d’UV. Loin de se remettre en cause, la responsable de l’institut, qui n’a pas demandé l’âge de sa jeune cliente, a déclaré qu’elle n’était pas « éducatrice ». La mère de l’adolescente a déposé plainte ce mardi 3 mai.
Les 19 et 21 avril dernier, Elsa (le prénom a été modifié), âgée de 16 ans, s’était rendue dans un institut de beauté à Gentilly (Val-de-Marne), sur les conseils d’une amie. Mais après avoir fait deux séances d’UV, sa peau est soudainement devenue rouge et boursouflée, rapporte Le Parisien.
« Tout mon corps me brûlait »
Lors de la première séance, le 19 avril, personne n’a demandé l’âge de la jeune fille. Mais selon sa mère, « il ne pouvait y avoir pourtant aucun doute sur sa minorité. Elle ne fait pas du tout 18 ans, elle a encore un visage et une voix juvéniles ». Après quoi, la responsable de l’institut a emmené la jeune fille « vers la machine Turbo, la plus puissante, pour effectuer une séance de vingt minutes », poursuit la mère d’Elsa. Or, sa fille « n’a jamais fait d’UV » et « a la peau très claire », précise-t-elle, ajoutant que la responsable n’a pas proposé de lunettes à Elsa, « alors que c’est obligatoire pour protéger les yeux ».
Lorsqu’Elsa se rend à sa deuxième séance deux jours plus tard, elle est directement conduite par une employée vers la même machine, pour une séance de trente minute cette fois-ci, et toujours sans lunettes de protection. En sortant de la cabine de bronzage, l’adolescente est prise « d’une fatigue horrible », de vertiges et de maux de tête. Elle rentre aussitôt chez elle pour se reposer. Mais elle est réveillée par la douleur. « Tout mon corps me brûlait », a-t-elle indiqué dans sa plainte, consultée par nos confrères. Le médecin fait le constat que les brûlures de la jeune fille, très étendues, ne peuvent en aucun cas être dues à une exposition au soleil, d’autant plus qu’elle a une tache violacée sur l’un de ses seins.
« Je ne suis pas éducatrice d’adolescents ! »
Du côté de l’institut, la responsable explique à la mère d’Elsa que parmi ses clients, elle a de nombreux jeunes, lui stipulant qu’« elle n’a pas que ça à faire, de vérifier les cartes d’identité ». « Je ne suis pas éducatrice d’adolescents ! » aurait-elle également lancé. « Je lui ai expliqué que c’était précisément son rôle de contrôler leur âge. Je connais les dégâts occasionnés par ces machines. Plus jeune, j’ai fait beaucoup d’UV. J’ai consommé tout mon capital soleil, j’ai des taches sur le visage désormais », confie la mère de famille. Le gérant de l’institut n’est pas plus compréhensif et menace même de « s’occuper d’elle [la mère] personnellement ». « Elle n’a qu’à mieux tenir sa fille ! », a-t-il signifié au Parisien.
Le 3 mai dernier, la mère d’Elsa a déposé plainte pour « blessures involontaires par personne morale, par la violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence », nous précise Le Parisien. Selon la loi, les séances d’UV artificiels sont strictement interdites aux mineurs. La mère de famille a donc fait un signalement auprès de l’agence régionale de santé (ARS). De plus, elle a saisi la répression des fraudes auprès de la direction départementale de la protection des populations.
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