Témoin de la scène, un riverain a prévenu les policiers qui ont appréhendé la mère de famille pour « acte de torture et de barbarie ».
Les faits ont eu lieu à Vincennes dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 janvier. Vers minuit et demi, un riverain aperçoit deux adultes en train de ligoter un enfant depuis sa fenêtre. La scène se déroule au 4e étage d’un immeuble de la résidence I3F située rue Defrance.
L’homme prévient aussitôt la police. Celle-ci se rend chez lui et aperçoit à son tour l’adolescent. Selon les journalistes du Parisien, le garçon « a les yeux bandés, ses mains sont ligotées derrière sa tête et il a du ruban adhésif autour du cou ».
Les policiers avisent également une femme en robe de chambre qui se trouve aux côtés de la victime. Elle porte un coup à l’adolescent avant de le prendre sur l’épaule et de le mettre à genoux derrière la télévision allumée. La victime tombe à plusieurs reprises.
Un autre équipage de police sonne ensuite à la porte de l’appartement où la scène se déroule.
Les agents, qui continuent à observer la scène depuis le domicile du témoin les ayant alertés, constatent que la femme en robe de chambre s’empresse aussitôt de détacher les liens de l’enfant avant de les cacher dans la cuisine.
Elle place alors l’adolescent sur le canapé, comme s’il était en train de regarder la télévision, et ouvre la porte aux policiers.
Ces derniers pénètrent dans l’appartement où se trouvent la femme en robe de chambre, une amie à elle âgée de 52 ans – qu’elle héberge depuis environ un an avec ses deux enfants de 15 et 18 ans – ainsi que sa propre fille de 18 ans et son fils de 13 ans, celui-ci venant à peine d’être libéré des liens qui le maintenaient prisonnier.
La mère en garde à vue pour « actes de torture et de barbarie »
Interrogé par les fonctionnaires, l’adolescent expliquera que c’était la première fois qu’il était traité ainsi par sa mère. En état de choc, il sera finalement transporté à l’hôpital Trousseau par les pompiers afin d’y passer des examens.
D’après Le Parisien, ce ne serait toutefois pas la première fois que la mère de famille, qui serait dépressive depuis la mort de son mari, se montrerait violente envers ses enfants et la grande sœur de l’adolescent ligoté aurait d’ailleurs tenté de s’interposer à plusieurs reprises.
Val-de-Marne : une mère en garde à vue pour avoir ligoté son ado de 13 ans #ValDeMarne https://t.co/mfPr38jWtl #Rediff
— Le Parisien | 94 (@LeParisien_94) January 21, 2020
Âgée de 46 ans, la mère de famille a été placée en garde à vue dans les locaux de la sûreté territoriale pour « actes de torture et de barbarie par ascendant sur mineur de moins de 15 ans ».
Elle aurait expliqué aux policiers que l’adolescent lui avait « manqué de respect » et qu’elle avait décidé de le punir. L’amie qu’elle hébergeait a également été emmenée au commissariat pour « non-assistance à personne en danger ».
Les voisins sous le choc
Depuis l’intervention des policiers, la stupeur règne chez les voisins de la mère de famille. « J’ai vu le panneau encadré de rouge de la préfecture sur la porte de l’appartement avec les mots actes de torture et barbarie », explique une voisine.
« P. est une femme qui a du caractère, on le sait, mais là, c’est incompréhensible et abominable », ajoute-t-elle consternée.
« P. et ses enfants vivent là depuis très longtemps. Avant elle, ce sont ses parents qui avaient l’appartement. Et plus jeune, elle faisait même du baby-sitting dans l’immeuble. Mais depuis que son mari est mort, je crois bien qu’elle prend des antidépresseurs », poursuit une autre locataire de la résidence.
Selon Le Parisien, l’adolescent molesté aurait été placé dans une famille d’accueil, tout comme la fille de l’amie de sa mère, âgée de 15 ans. Majeurs, la grande sœur de l’adolescent et le fils aîné de l’amie de sa mère ont été accueillis par des voisins.
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