Une enseignante bezonnaise a décidé de déposer plainte après avoir reçu des messages inquiétants sur Facebook.
Enseignante et conseillère municipale (PCF) d’opposition à Bezons, Marjorie Noël a déposé plainte le lundi 2 novembre après avoir reçu deux messages menaçants sur les réseaux sociaux, rapportent nos confrères du Parisien.
Dans la matinée, Mme Noël avait publié un message sur sa page Facebook dans lequel elle se confiait sur la rentrée scolaire 15 jours après l’assassinat barbare de Samuel Paty par un islamiste russe d’origine tchétchène qui reprochait au professeur d’histoire et de géographie du collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.
« Voici 15 jours que j’ai quitté les bancs de mon école pour profiter de ma famille… Au soir de ce jour de congé ordinaire j’apprends que l’impensable a eu lieu, Samuel Paty a été assassiné pour avoir osé traiter d’un sujet sensible ‘la liberté d’expression’. Pendant deux semaines, j’ai pensé et ruminé à la façon dont j’allais aborder cette actualité absolument pas anodine auprès de mes élèves. Quelques jours avant la reprise, nous apprenons par voie de presse que nous pourrons entre collègues échanger sur ce drame », écrivait l’enseignante.
« […] En ce lundi matin, jour de reprise de la classe, l’enseignante que je suis se rend sur son lieu de travail avec beaucoup d’interrogations et d’incompréhensions… Une dure période s’annonce… Bon courage à tous ! » ajoutait Mme Noël.
Deux internautes ont commenté la publication de façon menaçante.
« Ô Français haineux, Vous insultez notre Prophète Muhammad, alors nous vous arracherons vos cous impurs », réagit l’un d’entre eux. Un autre répond à ce commentaire en écrivant : « Bien dit. »
Une plainte pour menaces de mort déposée
« Dix minutes à peine après la fin de la minute de silence en hommage à Samuel Paty, j’ai reçu cette menace de mort. Cela m’a mis un coup derrière la tête », a déclaré Marjorie Noël dans les colonnes du Parisien. Les deux commentaires ont finalement été supprimés.
Très choquée, l’enseignante a alerté la direction de l’établissement scolaire où elle exerce son métier avant de déposer plainte pour « menaces de mort ».
Selon Le Parisien, l’Éducation nationale aurait effectué un signalement auprès de la plateforme Pharos, un outil qui permet de prévenir rapidement les forces de l’ordre de la diffusion de contenus illicites sur Internet.
Les individus soupçonnés d’avoir écrit les commentaires menaçants sous la publication de Mme Noël ont affirmé que leur compte Facebook avait été piraté. Leurs profils auraient depuis disparu observe Le Parisien.
La municipalité bezonnaise a témoigné son soutien à Marjorie Noël, condamnant des « menaces inacceptables ».
D’après le quotidien francilien, d’autres enseignants de Bezons auraient reçu des menaces similaires.
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