Suite aux révélations du Parisien, la présidente de l’autorité organisatrice des transports franciliens, Valérie Pécresse, s’est empressée d’interpeller Jean Castex pour lui demander des comptes.
Un parfum de soupçon. Selon plusieurs témoignages de chauffeurs de la RATP auprès du Parisien, ces derniers auraient reçus l’ordre de la Régie de réaliser des manipulations frauduleuses pour camoufler les signaux d’alerte de leurs bus avant leur contrôle technique semestriel dans le but d’éviter leur immobilisation.
Une révélation qui n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde, puisque Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a immédiatement demandé à la RATP et à son directeur général, Jean Castex, de rendre des comptes.
« Je veux que toute la lumière soit faite, s’est indigné la femme politique sur X. Si les dérives frauduleuses sont avérées, elles sont totalement inacceptables. La RATP doit y mettre fin sans délai et sanctionner les auteurs. » Et de poursuivre : « Nous sommes intransigeants sur la sécurité des voyageurs. »
Contrôle technique des bus : je demande à @JeanCASTEX et à la @RATPgroup de rendre sans délai des comptes à @IDFmobilites sur les pratiques décrites dans @le_Parisien. Je veux que toute la lumière soit faite. Si les « dérives frauduleuses » sont avérées, elles sont totalement… https://t.co/9XwxY7dysB
— Valérie Pécresse (@vpecresse) August 21, 2024
Selon les chauffeurs interrogés, une valise électronique qui sert à « effacer tous les voyants signalant un souci technique sur le tableau de bord avant le passage au contrôle » leur est confiée. « L’ordinateur de bord n’a pas le temps de rallumer les alertes » et « cette manipulation douteuse permettrait, selon les conducteurs interrogés, d’éviter une contre-visite, obligatoire si un voyant est allumé lors du contrôle technique », d’après les lanceurs d’alerte.
De son côté, la RATP a reconnu que la « valise de diagnostic » permettait « de remettre à zéro les valeurs de mesure », mais se défend en assurant que « lorsque le bus est mis sous tension lors du contrôle technique, en cas de dysfonctionnement majeur, le défaut apparaît de nouveau ».
[#Communiqué] La #RATP réfute vigoureusement toutes les allégations remettant en cause la sécurité des passagers de ses bus▶️ https://t.co/uHtneyLjxz
— RATP Group (@RATPgroup) August 21, 2024
Cette méthode éviterait ainsi des immobilisations non lucratives et une moindre disponibilité de la flotte, pouvant pénaliser le transporteur public. La pratique concernerait « au moins la moitié de la vingtaine de centres (dépôts de bus…) à Paris et en petite couronne », estime Luc Wallop, ex-représentant du personnel au conseil d’administration de la RATP, présenté par le quotidien comme le « lanceur d’alerte sur ce sujet ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.