Le vice-président américain, JD Vance, est arrivé en Inde lundi pour une visite de quatre jours au cours de laquelle il s’entretiendra avec le Premier ministre indien Narendra Modi.
Les États-Unis sont le premier partenaire commercial de l’Inde, mais les deux pays accusent un déficit commercial de 45,6 milliards de dollars en faveur de l’Inde.
M. Modi et M. Vance devraient passer en revue les progrès réalisés suite à la rencontre du Premier ministre avec le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche en février.
Après leur rencontre du 13 février, M. Trump avait déclaré : « Nous pouvons très facilement combler la différence du déficit, avec la vente de pétrole et de gaz [gaz naturel liquéfié], dont nous disposons plus que n’importe qui dans le monde. »
Randhir Jaiswal, porte-parole du ministère indien des Affaires extérieures, a déclaré à la presse le 17 avril : « Nous sommes convaincus que cette visite donnera un nouvel élan à nos relations bilatérales. »
Les États-Unis et l’Inde envisagent également de conclure un accord commercial bilatéral.
Le 2 avril, le président Trump a dévoilé une liste de droits de douane réciproques à l’encontre de plusieurs pays, dont l’Inde, pour laquelle le taux fixé était de 26 %.
Dans une fiche d’information publiée le même jour, la Maison-Blanche a indiqué que « le président Trump s’efforce d’uniformiser les règles du jeu pour les entreprises et les travailleurs américains en s’attaquant aux disparités tarifaires injustes et aux barrières non tarifaires imposées par d’autres pays ».
La Maison-Blanche a noté que l’Inde imposait des droits de douane de 70 % sur les voitures importées, alors que les États-Unis imposaient auparavant des droits de douane de 2,5 % sur les mêmes produits.
Lors de sa visite à Washington, M. Modi s’est dit ouvert à une réduction des droits de douane sur les produits américains, au rapatriement des ressortissants indiens vivant illégalement aux États-Unis et à l’achat d’équipements militaires plus nombreux.
Le 9 avril, M. Trump a annoncé une pause de 90 jours sur ses droits de douane réciproques, sauf pour la Chine.
Les droits de douane de 26 % imposés à l’Inde ont été ramenés à 10 %, dans l’attente de négociations.
Les marchés financiers se sont effondrés à la suite de l’annonce des droits de douane réciproques, mais ont rebondi après la pause décrétée par M. Trump le 9 avril. L’indice S&P 500 a gagné 474,13 points, soit 9,52 %, pour terminer à 5456,90 points, sa plus forte hausse en un jour jamais enregistrée et sa plus forte hausse en pourcentage en un jour depuis 2008.

Décision sur les avions de combat
L’Inde a traditionnellement acheté une grande partie de son matériel militaire à la Russie et, auparavant, à l’Union soviétique.
En février, Moscou a proposé de construire son avion de chasse Sukhoi Su-57 de cinquième génération en Inde.
Les États-Unis souhaitent que l’armée de l’air indienne achète plutôt des avions de combat Lockheed Martin F-35.
Le 13 février, lors de la visite de M. Modi, M. Trump avait déclaré à la presse : « Nous allons augmenter les ventes militaires à l’Inde de plusieurs milliards de dollars. Nous préparons également le terrain pour fournir à l’Inde des chasseurs furtifs F-35. »
La visite de M. Vance et ses entretiens avec M. Modi devraient jeter les bases d’un éventuel sommet dans le courant de l’année, auquel M. Trump pourrait participer aux côtés des dirigeants du Japon et de l’Australie.
L’Inde, le Japon, l’Australie et les États-Unis forment ensemble le Quad, un groupe créé en 2007 et ressuscité en 2017 après une période d’inactivité pour résister à l’influence du régime communiste chinois dans la région indopacifique.
Le 18 avril, M. Modi a fait part de son entretien avec le PDG de SpaceX, Elon Musk, et a « discuté de l’immense potentiel de collaboration dans les domaines de la technologie et de l’innovation ».
« L’Inde reste déterminée à faire progresser nos partenariats avec les États-Unis dans ces domaines », a assuré M. Modi.
Le mois dernier, la société Starlink de Musk a conclu des accords avec deux des plus grandes sociétés de télécommunications indiennes pour fournir des services internet par satellite.
Plusieurs entreprises américaines, telles qu’Apple et Google, ont étendu leurs activités en Inde ces dernières années.

L’épouse de M. Vance, Usha Vance, est la fille d’immigrés indiens hindous. La famille Vance doit visiter le Taj Mahal et assister à un mariage dans la ville de Jaipur.
M. Vance est arrivé lundi à New Delhi en provenance de Rome, où il a rencontré le pape François Ier le dimanche de Pâques, quelques heures seulement avant le décès du souverain pontife.
Avec Reuters
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