À la mi‑février, un groupe de responsables de la santé de Vancouver informait l’Université de la Colombie‑Britannique (UBC) que les vaccins obligatoires, passeports vaccinaux et confinements s’avéraient probablement plus néfastes que bénéfiques désormais. À l’époque, leurs suggestions contredisaient totalement celles de Bonnie Henry, la responsable provinciale de la santé, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Dans une lettre adressée au Dr Santa Ono, le président de l’UBC, le 16 février, des responsables du Vancouver Coastal Health (VCH), un organisme régional de santé publique, ont exhorté l’université à abandonner l’idée de désinscrire les étudiants ne déclarant pas leur statut vaccinal ou ne se soumettant pas aux tests obligatoires.
Co‑signée par le Dr Patricia Daly, médecin hygiéniste en chef pour le VCH, et trois autres médecins, la lettre soutenait que le variant Omicron rendait les deux doses du vaccin Covid‑19 inefficaces pour prévenir l’infection ou la transmission du virus. Les vaccins n’étaient finalement utiles que pour prévenir les maladies graves.
« Par conséquent, il n’y a maintenant pas de différence significative en termes de probabilité d’infection ou d’infectiosité entre un étudiant ou un membre du personnel de l’UBC vacciné et un non vacciné », indiquait la lettre.
Les responsables pointaient également l’obligation des tests rapides pour les étudiants et le personnel non vaccinés, ainsi que les sanctions universitaires ou professionnelles. Selon eux, ces mesures n’étaient « pas utiles » pour prévenir la propagation du virus.
« Non seulement le test antigénique rapide sur des personnes asymptomatiques n’est pas fiable pour identifier l’infection au variant Omicron, mais nous n’avons aucune preuve que ceux qui ne se sont pas conformés aux politiques de l’UBC aient réellement présenté un risque de santé publique pour leurs camarades étudiants, professeurs ou membres du personnel, même pendant la circulation d’autres variants. »
La position des médecins s’opposait diamétralement celle de Mme Henry, la responsable provinciale de la santé. Lors d’une conférence de presse le 1er mars, celle‑ci déclarait qu’il était toujours nécessaire de maintenir les restrictions Covid‑19 bien que des « tendances encourageantes » indiquaient une plus faible transmission du virus :
« Il y a encore beaucoup, beaucoup de zones où la transmission est importante et nous constatons encore une transmission généralisée de ce virus dans la province, c’est pourquoi les mesures de prévention que nous avons mises en place restent un élément indispensable dans notre stratégie pour le moment. »
Des dommages collatéraux plus importants que les avantages
La lettre des médecins fait référence à la prépublication d’une étude sur le site Web du Social Science Research Network (SSRN) le 1er février, selon laquelle les inconvénients des politiques obligatoires en matière de Covid‑19 pouvaient s’avérer supérieurs aux avantages.
L’étude, intitulée « The Unintended Consequences of COVID‑19 Vaccine Policy : Why Mandates, Passports and Segregated Lockdowns May Cause More Harm Than Good » [Les dommages collatéraux de la politique vaccinale Covid‑19 : Pourquoi les mandats, les passeports et les confinements peuvent faire plus de mal que de bien ?, ndt.] concluait que les mandats de vaccination pouvaient décourager les populations à suivre les mesures de santé publique à l’avenir.
« Restreindre l’accès des personnes au travail, à l’éducation, aux transports publics et à la vie sociale en fonction de leur statut vaccinal Covid‑19 porte atteinte aux droits de l’homme, favorise la stigmatisation et le clivage social, et a un effet négatif sur la santé et le bien‑être », indiquait l’étude, rédigée par des spécialistes en santé publique et en maladies infectieuses du Canada, des États‑Unis et du Royaume‑Uni.
« Tirer parti des stratégies d’autonomie fondées sur la confiance et la consultation publique représente une approche plus durable pour protéger les personnes les plus exposées aux risques de morbidité et de mortalité liés au Covid‑19, ainsi que la santé et le bien‑être du public. »
Selon les responsables du VCH puisque les universités restaient « un cadre à faible risque » et qu’il y avait « maintenant des preuves de la nature endémique du virus », il était temps pour les institutions de freiner les restrictions à l’encontre des non‑vaccinés.
« De telles mesures pourraient avoir des conséquences négatives profondes sur leur santé et leur bien‑être futurs, en influant sur leurs opportunités de formation et de carrière, ainsi que sur leur santé mentale », poursuivait la lettre.
Le 28 février, douze jours après avoir reçu la lettre du VCH, l’UBC a annoncé qu’elle mettait fin à son programme de dépistage rapide à partir du 1er mars.
« L’évolution du virus et la présence du variant Omicron indiquent maintenant qu’il faut adopter une approche différente en matière de santé et de sécurité publiques », pouvait‑on lire dans le bulletin publié par le Dr Ono et Mme Lesley Cormack, vice‑chancelière adjointe et directrice de l’UBC Okanagan.
En plus de suivre les conseils du VCH, le Dr Ono et Mme Cormack suivaient les recommandations de l’équipe de modélisation du Covid‑19 de l’université. Celle‑ci avait signalé au Dr Ono le 20 février qu’il était temps pour « l’UBC de prendre du recul avec une volonté de justifier le statut vaccinal à deux doses ».
« Il n’y a plus de raison scientifique solide de traiter différemment les personnes qui ont été complètement vaccinées il y a plusieurs mois de celles qui ne le sont pas », insistait la lettre.
Finalement, Mme Henry a décidé de lever le port du masque obligatoire à partir du 11 mars (sauf dans les écoles et les établissements de santé), la vaccination obligatoire de certains professionnels de la santé à partir du 24 mars, tandis que les passeports vaccinaux seront abandonnés à partir du 8 avril.
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