Depuis vendredi, l’équipement du personnel du Service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) du Var inclut désormais des gilets pare-balles. Une mesure prise pour rassurer les professionnels de santé, régulièrement confrontés à la violence.
Le 22 septembre, la direction du Samu 83 a publié un communiqué pour expliquer qu’elle venait d’équiper son personnel de gilets pare-balles. Une mesure à laquelle elle réfléchissait depuis plusieurs années.
« Nous intervenons aussi très régulièrement dans des situations très sensibles, et pas encore stabilisées, telles que les fusillades ou les agressions à l’arme blanche. Lors des extractions des centres pénitentiaires ou des transferts, les surveillants sont équipés ce qui n’était pas le cas pour les équipes du Smur », a expliqué le docteur Laurent Bécé – chef de service du Samu 83 – aux journalistes du quotidien Var-Matin.
Ces gilets souples de protection balistique sont destinés à protéger « comme il se doit » les équipes du Samu « engagées sur une zone d’attentat, sur un règlement de comptes dans une cité, ou bien pour faire hospitaliser un patient psychiatrique armé ».
Des gilets pare-balles pour les équipes du Samu dans le Var via @lindependant https://t.co/CPcWe2YvlQ
— L’Indépendant (@lindependant) 23 septembre 2018
Même si les gilets sont à embarquer avant de partir en intervention, le communiqué du Samu 83 précise qu’il « est fortement recommandé de s’équiper préventivement au départ de toutes les missions SMUR à haut risque potentiel ».
Les interventions risquées comprennent les évènements terroristes, les missions dans des cités sensibles, les soins apportés à des victimes blessées par arme à feu ou arme blanche, mais aussi la prise en charge de patients agités, violents ou souffrant de problèmes psychiatriques.
Interrogés par le journal Var-Matin, les pompiers varois ont indiqué qu’ils ne bénéficiaient pas de cette mesure de protection pour l’instant.
« Nous n’avons pas d’information sur une possible mise en place de gilets pare-balles dans nos services, explique un pompier. Cela fait sûrement suite à l’augmentation importante des agressions violentes sur les secours ces derniers mois. Depuis 2016, leur nombre a augmenté de 18 % au niveau national. »
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