Elles sont toutes deux classées aux Monuments historiques. Les cloches ont été volées dans des chapelles du Var, un mois après celles dérobées à Ginasservis, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Draguignan qui ignore pour l’instant s’il s’agit d’actes isolés ou d’un même auteur.
La petite commune de Brue-Auriac s’est rendue compte début août qu’au sommet de sa chapelle romane, la cloche en bronze de 85 kilos datant de 1847 avait disparu. « La chapelle Notre-Dame est isolée du centre du village ce qui explique sans doute pourquoi elle a été visée », a réagi le maire André Rousselet.
« Il n’y a eu aucun dégât, la cloche a sans doute déjà été fondue », a déploré l’édile qui selon ses calculs estime la somme tirée du métal fondu à quelque 500 euros. Gravée et portant notamment le médaillon du fondeur, M. Rousselet estime qu’il serait difficile pour un collectionneur de la revendre.
À une vingtaine de kilomètres, le village de 345 habitants d’Esparron-de-Pallières a lui aussi découvert que la cloche de sa chapelle excentrée du centre du bourg avait été aussi volée.
« Il y a une vingtaine d’années les deux portes d’entrée et une statue de la vierge avait déjà été volées et on ne les a jamais retrouvées », a déploré Thierry Basso, secrétaire de mairie.
« Nous prenons ça très au sérieux. Soit ces cloches sont destinées à la revente soit elles sont fondues pour récupérer le bronze », a indiqué procureur adjoint de Draguignan Pierre Arpaia.
« Nous avons rapproché les affaires pour savoir s’il s’agit d’actes isolés ou des mêmes auteurs. Pour l’instant il n’y a pas d’hypothèse prioritaire », a poursuivi le magistrat.
À la mi-juillet dans le même département, à Ginasservis, des cloches de 80 et 53 kilos avaient été dérobées dans deux chapelles. La deuxième cloche datant de 1737 était elle aussi classée aux Monuments historiques.
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