La Pologne a assuré dimanche qu’elle s’opposera à « toute démarche » de Bruxelles visant à priver la Hongrie de 7,5 milliards d’euros de financements européens en raison de risques de corruption dans ce pays.
La Commission européenne a pointé dimanche des « irrégularités » et « carences » dans les procédures hongroises de passation des marchés publics, la proportion « anormalement » élevée de candidatures uniques pour ces contrats, ainsi que le manque de contrôle des conflits d’intérêt et de poursuites judiciaires en cas de soupçons de fraude.
« La Pologne va s’opposer de toute force à toute démarche des institutions européennes visant à priver de fonds un pays membre, en l’occurrence la Hongrie, de manière absolument non autorisée », a déclaré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki lors d’un point de presse.
Le chef du gouvernement nationaliste-populiste polonais, lui aussi en conflit avec Bruxelles qui l’accuse de non respect de l’Etat de droit, a rappelé que son homologue et allié hongrois Viktor Orban avait déjà préparé « un projet d’accord avec la Commission européenne ».
La Commission a accordé quelques semaines de délai à Budapest pour mener des réformes.
L’exécutif européen a suggéré au Conseil, institution représentant les Etats membres à qui revient la décision finale, de suspendre 65% des fonds de trois programmes liés à la politique de cohésion, ce qui représente 7,5 milliards d’euros.
Bruxelles avait déclenché en avril à l’encontre de la Hongrie une procédure jamais utilisée jusque-là, qui peut conduire à suspendre des financements européens lorsque leur utilisation est menacée par des atteintes aux principes de l’Etat de droit.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.