Vendée Globe : « tout est réuni pour battre le record », affirme Armel Le Cléac’h

Par Epoch Times avec AFP
11 novembre 2024 07:15 Mis à jour: 11 novembre 2024 07:15

« Tout est réuni pour battre le record » du Vendée Globe, a estimé auprès de l’AFP le navigateur Armel Le Cléac’h, détenteur actuel du meilleur temps de la course autour du monde (74 jours, 3 heures et 35 minutes en 2017), partie dimanche des Sables-d’Olonne pour sa 10e édition.

Question : Vous ne participez plus, mais vous êtes tout de même venu au village cette semaine, cette course revêt une signification particulière à vos yeux ?

Armel Le Cléac’h : « Cela a été pendant longtemps la course de ma vie. J’y ai consacré dix ans. J’ai eu la chance d’y faire de bons résultats et d’en avoir de très bons souvenirs. Une course mythique, des aventures avec beaucoup d’inconnues. Avant, je ne connaissais pas le Sud, la navigation dans la durée. J’ai appris et grandi avec ces trois participations. En la gagnant et en signant ce temps record, j’ai participé à écrire son histoire et c’est une réelle chance. Cela a changé ma vie de marin ».

Vous naviguez encore en Ultim à bord du Maxi Banque Populaire, souhaiteriez-vous revenir un jour en Imoca pour tenter le doublé comme Michel Desjoyeaux (2001, 2009) ? 

« Aujourd’hui, je viens avec un regard différent, j’ai changé de catégorie. J’ai participé à un tour du monde entre multicoques en solitaire en début d’année et j’y ai trouvé une montagne encore plus grande à gravir. Je ne suis pas nostalgique. On ne sait pas de quoi est fait l’avenir, mais j’ai envie de me concentrer à d’autres challenges, notamment remporter la prochaine Route du Rhum ».

En trois participations, vous avez terminé sur le podium à trois reprises. Comment briller sur un tel défi au long cours ?

« Il faut être persévérant en tout cas. Il y en a qui reviennent pour un sixième tour du monde cette année (Jean Le Cam) et c’est quelque chose que j’admire. Mais je ne sais pas s’il y a une formule magique. La chance que j’ai pu avoir c’est de naviguer à bord d’un bateau que je connaissais très bien avant le départ. J’avais pu le tester dans toutes les conditions. Cette année, on retrouve de nombreux couples skippers-bateaux expérimentés. C’est pour moi un élément clef, car on part pour un marathon et il y aura des problèmes à gérer. Cela va changer les temps de course en positif ».

Des temps de course qui pourraient donc être inférieurs à votre record de 2016/2017 ? 

« Les Imocas à foils modernes sont quasiment devenus la norme dans la flotte. Les bateaux sont plus rapides et peuvent voler dans des conditions plus difficiles. Il n’y a aucun doute : les machines sont plus performantes. Dans les mers du Sud très formées, les foilers n’étaient peut-être pas encore très adaptés en 2020. Aujourd’hui tout est réuni pour battre le record et je pense qu’il le sera. Mais ce qui va être juge de paix, c’est la météo ».

Le plateau est très relevé cette année, vous voyez des favoris se dégager ? 

« Je pense à Charlie (Dalin) qui revient après être passé vraiment tout près la dernière fois (2e à 2h30 du vainqueur après bonification, ndlr). En 2013, j’avais fini à quelques heures seulement de François (Gabart) et l’édition suivante j’avais vraiment les crocs, cela peut aider. Il y a aussi Jérémie Beyou qui a vécu un Vendée Globe très difficile en 2020… il a eu le courage de terminer et cela peut payer aujourd’hui. Et puis Samantha (Davies) qui a un très bon bateau, beaucoup d’expérience et un mental hors norme. Elle a tous les atouts pour s’imposer face aux garçons ».

Propos recueillis par François D’ASTIER.

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