Un brancardier a été grièvement blessé après avoir été « passé à tabac par plusieurs personnes » accompagnant deux patients à l’hôpital de Challans, en Vendée, a annoncé dimanche à l’AFP le président du Samu-Urgences de France (SUdF), Marc Noizet.
Samedi, en fin de matinée, « plusieurs personnes qui accompagnaient en nombre deux patients pris en charge dans ce service ont commencé à s’énerver parce qu’ils étaient frustrés, soit par le délai d’attente soit parce qu’on ne leur a pas permis d’entrer dans le service aux côtés des patients », a expliqué M. Noizet.
« Ils ont passé à tabac un brancardier qui passait par là, et ils se sont enfuis en laissant cette victime au sol, inconsciente », a poursuivi le président du SUdF.
Tout mon soutien au brancardier des #urgences gravement blessé par un usager à Challans, en Vendée.
Je condamne fermement cet acte odieux et lâche.
Un hôpital est un sanctuaire. Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée. https://t.co/22MS98G9DD
— Frédéric Valletoux (@fredvalletoux) April 6, 2024
« En soins intensifs encore aujourd’hui »
Le brancardier « a subi de graves lésions qui lui valent d’être en soins intensifs encore aujourd’hui » dimanche, a-t-il indiqué.
À la suite de cette agression, le service des urgences de l’hôpital de Challans a été fermé « pendant plusieurs heures ».
Sollicitée, la direction de cet hôpital, situé à 60 km au sud de Nantes, n’avait pas répondu dimanche matin aux demandes de l’AFP.
Sur X (anciennement Twitter), le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dénoncé un « acte odieux et lâche ».
« Un hôpital est un sanctuaire. Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée », a-t-il dit, disant apporter son soutien au « brancardier des urgences gravement blessé ».
M. Noizet a également exprimé sa « colère » que « des soignants puissent être l’objet de violence ».
« On ne peut pas être la variable de l’angoisse, de l’agressivité ou de la violence des patients et de ceux qui les accompagnent. »
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