Des militants des droits de l’Homme ont dévoilé lundi un rapport sur les conditions de détention des « prisonniers politiques » au Venezuela, jugées « inhumaines » et qui ont « empiré » depuis la réélection constestée du président Nicolas Maduro.
Dans un rapport intitulé « Prisons injustes, cellules inhumaines », le Comité pour la liberté des prisonniers politiques CLIPPVE « examine les conditions carcérales des prisonniers politiques au Venezuela, qui ont empiré dans le contexte post-électoral de 2024 ».
« Au fait d’être arbitrairement détenus et injustement emprisonnés s’ajoute la souffrance exponentielle qu’ils endurent en raison des conditions d’emprisonnement dures et inhumaines auxquelles ils sont soumis », affirme le rapport, publié sur le site de l’ONG de défense des droits de l’Homme Provea, et se basant sur des entretiens réalisés avec d’anciens détenus.
Des « tortures physiques et psychologiques »
Le rapport évoque des « tortures physiques et psychologiques » et le fait que les prisonniers soient soumis à un « isolement prolongé et à l’impossibilité de contacter les membres de leur famille ou leurs avocats ».
Il fait également état de nourriture « souvent infestée d’insectes, avariée ou insuffisamment cuite », avec des rations « minuscules et insuffisantes »
La réélection contestée de Nicolas Maduro
La réélection de Nicolas Maduro le 28 juillet, pour un troisième mandat de six ans, a été vivement contestée par l’opposition, qui estime que son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, l’a emporté avec plus de 67% des suffrages.
La proclamation de sa victoire a entraîné des protestations et des affrontements avec les forces de l’ordre, faisant 28 morts et près de 200 blessés.
Plus de 2.400 personnes ont été arrêtées au cours des troubles ayant suivi l’élection, accusées notamment de terrorisme et d’incitation à la haine puis enfermées dans des centres de haute sécurité.
Une révision des dossiers en cours
Le parquet général vénézuélien, qui affirme avoir toujours respecté les procédures en vigueur, a entamé à la mi-novembre une révision des dossiers, ce qui a conduit selon lui à la libération de plus de 900 détenus, parmi lesquels tous les mineurs arrêtés post-crise électorale.
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