Venezuela : des conditions de détention « inhumaines » pour les prisonniers politiques

Par Epoch Times avec AFP
31 décembre 2024 15:45 Mis à jour: 31 décembre 2024 15:53

Des militants des droits de l’Homme ont dévoilé lundi un rapport sur les conditions de détention des « prisonniers politiques » au Venezuela, jugées « inhumaines » et qui ont « empiré » depuis la réélection constestée du président Nicolas Maduro.

Dans un rapport intitulé « Prisons injustes, cellules inhumaines », le Comité pour la liberté des prisonniers politiques CLIPPVE « examine les conditions carcérales des prisonniers politiques au Venezuela, qui ont empiré dans le contexte post-électoral de 2024 ».

« Au fait d’être arbitrairement détenus et injustement emprisonnés s’ajoute la souffrance exponentielle qu’ils endurent en raison des conditions d’emprisonnement dures et inhumaines auxquelles ils sont soumis », affirme le rapport, publié sur le site de l’ONG de défense des droits de l’Homme Provea, et se basant sur des entretiens réalisés avec d’anciens détenus.

Des « tortures physiques et psychologiques »

Le rapport évoque des « tortures physiques et psychologiques » et le fait que les prisonniers soient soumis à un « isolement prolongé et à l’impossibilité de contacter les membres de leur famille ou leurs avocats ».

Une femme allume des bougies lors d’une veillée organisée par l’opposition pour demander la libération des prisonniers politiques arrêtés lors des manifestations qui ont suivi la réélection contestée du président vénézuélien Nicolas Maduro, à Caracas, le 8 août 2024. (YURI CORTEZ/AFP via Getty Images)

Il fait également état de nourriture « souvent infestée d’insectes, avariée ou insuffisamment cuite », avec des rations « minuscules et insuffisantes »

La réélection contestée de Nicolas Maduro

CARACAS, VENEZUELA – 17 AOÛT : Le président sortant du Venezuela Nicolas Maduro lève les bras et fait un « v » avec ses mains lors de la « Gran Marcha Mundial por la Paz » soutenant Maduro le 17 août 2024 à Caracas, au Venezuela. Le président Maduro a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de 2024 face à son rival, Edmundo Gonzalez. Le résultat a été remis en question par l’opposition et au niveau international. Selon la dirigeante de l’opposition Maria Corina Machado, le résultat annoncé par le « Consejo Nacional Electoral » (CNE) ne reflète pas la décision prise par les Vénézuéliens lors de l’élection. (Alfredo Lasry R/Getty Images)

La réélection de Nicolas Maduro le 28 juillet, pour un troisième mandat de six ans, a été vivement contestée par l’opposition, qui estime que son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, l’a emporté avec plus de 67% des suffrages.

Des parents de personnes détenues lors des manifestations qui ont suivi les élections présidentielles contestées du 28 juillet et d’autres prisonniers politiques participent à une manifestation pour demander leur libération devant le bureau du procureur général à Caracas, le 21 novembre 2024. (FEDERICO PARRA/AFP via Getty Images)

La proclamation de sa victoire a entraîné des protestations et des affrontements avec les forces de l’ordre, faisant 28 morts et près de 200 blessés.

Vue aérienne de personnes entourant des bougies allumées formant les mots « Liberté et paix » lors d’une veillée organisée par l’opposition pour demander la libération des prisonniers politiques arrêtés lors des manifestations qui ont suivi la réélection contestée du président vénézuélien Nicolas Maduro, à Caracas, le 8 août 2024. (HIRSAID GOMEZ/AFP via Getty Images)

Plus de 2.400 personnes ont été arrêtées au cours des troubles ayant suivi l’élection, accusées notamment de terrorisme et d’incitation à la haine puis enfermées dans des centres de haute sécurité.

Des personnes brandissent des drapeaux vénézuéliens lors d’une veillée organisée par l’opposition pour demander la libération des prisonniers politiques arrêtés lors des manifestations qui ont suivi la réélection contestée du président vénézuélien Nicolas Maduro, à Caracas, le 8 août 2024. (YURI CORTEZ/AFP via Getty Images)

Une révision des dossiers en cours

Le parquet général vénézuélien, qui affirme avoir toujours respecté les procédures en vigueur, a entamé à la mi-novembre une révision des dossiers, ce qui a conduit selon lui à la libération de plus de 900 détenus, parmi lesquels tous les mineurs arrêtés post-crise électorale.

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