Le bloc commercial sud-américain du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), réuni mercredi en Argentine, a appelé à des élections présidentielles « libres, justes et transparentes » au Venezuela.
Dans la déclaration finale, les présidents ont fait part de leur inquiétude à propos de « la grave crise que traverse le Venezuela, laquelle affecte sérieusement la situation humanitaire et les droits humains ». Ils appellent également à la tenue « d’élections présidentielles libres, justes et transparentes le plus rapidement possible ».
« Comment un pays aussi riche que le Venezuela a-t-il pu en arriver là? On sait comment cela est né: avec le projet d’arriver au pouvoir d’un parti qui n’avait pas de limites », a déclaré le président de droite Jair Bolsonaro, qui prend la présidente tournante du Mercosur pour six mois. Il succède à l’Argentin Mauricio Macri (centre droit).
« Le Brésil a quasiment été emporté par ce populisme », a ajouté ce farouche anticommuniste élu en octobre face au Parti des Travailleurs (PT) de gauche de l’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui a gouverné durant 13 ans et est jugé responsable par nombre de Brésiliens des maux de leur pays, corruption en tête.
Outre Jair Bolsonaro au Brésil et Mauricio Macri en Argentine, le Mercosur penche nettement à droite depuis l’élection du conservateur Mario Abdo Benitez en avril 2018. Des quatre, seul l’Uruguay de Tabaré Vazquez reste à gauche. Plus de 20 ans après le début de la vague rose qui avait conquis 15 pays latino-américains au tournant des années 2000, l’Amérique latine a pris dernièrement un net virage à droite, scrutin après scrutin.
« Nous ne voulons pas de Patria Grande en Amérique du Sud », a martelé Jair Bolsonaro, évoquant « la Grande Patrie », le rêve longtemps caressé de l’union latino-américaine, plutôt portée par la gauche. « Nous voulons que chaque pays soit autonome, démocratique et que chacun d’entre eux soit grand. Comme le dit Trump, On veut une Amérique grande », a ajouté ce nostalgique de la dictature brésilienne (1964-1985) et admirateur du locataire de la Maison Blanche.
Suspendu en 2017 du Mercosur « pour rupture de l’ordre démocratique », le Venezuela de Nicolas Maduro, pays aux plus grandes réserves pétrolières du monde, traverse la pire crise économique de son histoire récente.
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