L’ex-procureure générale du Venezuela Luisa Ortega, qui a fui son pays où elle se considère victime d’une « persécution politique », est retournée jeudi en Colombie après une visite au Brésil où elle a accusé de corruption le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Mme Ortega est arrivée à bord « d’un vol commercial en compagnie de son époux, le député German Ferrer », selon un communiqué des services d’immigration colombiens.
L’ex-fonctionnaire chaviste, entrée en dissidence, est désormais sous la protection du gouvernement colombien.
Elle a fui son pays pour chercher refuge en Colombie où elle est arrivée il y a une semaine, avant de se rendre mercredi à Brasilia où elle a accusé ouvertement le chef de l’État vénézuélien de corruption.
Mme Ortega a profité de la tribune offerte à Brasilia par une réunion des procureurs des pays du Mercosur – le marché commun sud-américain – pour fustiger le pouvoir chaviste (du nom du défunt Hugo Chávez, président de 1999 à 2013).
Mme Ortega a notamment affirmé détenir « beaucoup de preuves, concrètement dans l’affaire Odebrecht, qui mettent en cause de nombreux hauts responsables vénézuéliens, à commencer par le président de la République » Nicolas Maduro.
À Caracas, le successeur de Mme Ortega, Tarek William Saab, a balayé ses accusations lors d’une conférence de presse.
Le président Maduro a annoncé mardi que Caracas allait lancer, via Interpol, un mandat d’arrêt international contre Mme Ortega et son mari, député chaviste passé à l’opposition.
Ancienne chaviste devenue dissidente, l’ex-procureure, âgée de 59 ans, a été démise de ses fonctions le 5 août par la toute nouvelle Assemblée constituante acquise au chef de l’État.
Son époux est accusé de corruption par le régime de Caracas et risquait d’être arrêté après que l’Assemblée constituante l’a privé de son immunité parlementaire.
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