Attaque avec des grenades depuis un hélicoptère, soulèvement de militaires, attentat avec des drones chargés d’explosifs: le président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro et son gouvernement affirment avoir été visés à plusieurs reprises depuis leur arrivée en 2013. Le gouvernement a affirmé que M. Maduro était sorti indemne d’un attentat commis avec « des drones chargés d’explosif » lors d’une cérémonie militaire samedi dans le centre de Caracas.
En pleine allocution, après une détonation perceptible à la télévision d’Etat, on peut voir M. Maduro, son épouse Cilia Flores et les hauts gradés qui les entourent sur une estrade regarder vers le ciel, l’air surpris et inquiet. La caméra montre ensuite plusieurs centaines de soldats qui rompent soudainement les rangs et se mettent à courir sur l’avenue où se déroule la cérémonie, dans une grande confusion. La télévision coupe alors la retransmission.
Aujourd’hui on a essayé de m’assassiner
« Aujourd’hui on a essayé de m’assassiner », a déclaré par la suite M. Maduro lors d’une allocution radio-télévisée. « Je n’ai pas de doute que le nom de Juan Manuel Santos est derrière cet attentat », a-t-il assuré, se référant au président colombien. A Bogota, une source à la présidence colombienne a déclaré qu’accuser M. Santos dans cette affaire était « sans fondement ».
Le 6 août 2017, une vingtaine d’hommes, dont trois militaires, attaquent la base militaire de Paramacay, dans la ville de Valencia, dans le nord du Venezuela. Deux d’entre eux sont abattus au cours de combats qui durent trois heures, et huit sont capturés, dont l’un est blessé. L’ex-capitaine Juan Caguaripano Scott et le lieutenant Jefferson Garcia, présentés comme les chefs de l’attaque, sont arrêtés le 11 août.
Peu avant le déclenchement de l’attaque, Juan Caguaripano était apparu dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Entouré d’hommes en uniforme et lourdement armés, il se déclarait en rébellion contre le pouvoir du président Maduro, le qualifiant de « tyrannie illégitime ». Après l’attaque, Caguaripano avait pu s’enfuir en emportant des armes saisies dans la base. Le lieutenant Jefferson Garcia, accusé d’avoir fourni aux assaillants des informations sur le dispositif de sécurité de la base, s’était lui aussi enfui.
L’ex-policier Oscar Pérez survole Caracas à bord d’un hélicoptère dérobé à la police.
Le 27 juin 2017, en pleine vague de manifestations contre le gouvernement, l’ex-policier Oscar Pérez survole Caracas à bord d’un hélicoptère dérobé à la police. Avec d’autres hommes armés, ils lancent quatre grenades sur le Tribunal suprême de justice (la Cour suprême vénézuélienne) et ouvrent le feu sur le ministère de l’Intérieur, sans faire de victimes.
Acteur amateur au physique de mannequin, teint mat et yeux azur, Oscar Pérez intrigue autant qu’il fascine, multipliant les apparitions dans la rue ou via les réseaux sociaux et vivant dans une apparente clandestinité. Sept mois plus tard, des commandos militaires et les forces spéciales de la police encerclent la cachette où Pérez, devenue la personne la plus recherchée du Venezuela, est retranché avec ses hommes au nord-ouest de Caracas. Pérez est abattu au cours de l’opération avec six autres membres de son commando.
DC avec AFP
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