La veuve du policier britannique Andrew Harper, tué en étant traîné derrière une voiture en fuite en août 2019, s’est indignée de l’aide juridique accordée aux trois auteurs du crime pour leur défense.
Réagissant au Daily Mail qui rapportait jeudi que les trois individus responsables de la mort de son mari avaient reçu collectivement l’équivalent de 465 000 £ (521 415 €) en aide juridique pour leur défense, Lissie Harper a déclaré dans un communiqué : « Cela ne semble tout simplement pas juste ou équitable. »
« Non seulement nous n’avons pas obtenu justice pour Andrew, mais cette injustice a un coût dont nous connaissons maintenant la somme », a-t-elle déclaré.
« Je suis certaine que le public, qui m’a soutenue sans équivoque, sera aussi horrifié que moi en sachant à combien s’élèvent les frais de justice de ce trio. »
Droit à la représentation
Au Royaume-Uni, il est possible d’être représenté gratuitement par un avocat au tribunal, pour les poursuites criminelles, en cas de faibles revenus ou de certaines prestations d’État.
Si vos revenus sont inférieurs ou égaux à 12 475 £ (13 988 €) par année, vous bénéficierez toujours de l’aide juridique pour de tels cas.
Le ministère de la Justice a déclaré que l’aide juridique accordée aux adolescents avait servi entièrement aux équipes juridiques.
« Ces délinquants n’ont pas reçu un centime d’aide juridique – l’entière somme est destinée aux avocats afin d’assurer un procès équitable », a déclaré un porte-parole du ministère de la Justice à Epoch Times.
Simon Davis, président de la Law Society of England and Wales, a déclaré à Epoch Times : « Un pilier important de notre système de justice pénale réside dans le fait que toute personne accusée d’un crime a droit à un procès équitable et, pour cela, elle doit avoir accès à une défense appropriée. »
« Pour préserver l’accès à la justice et l’État de droit, la représentation juridique doit être offerte à ceux qui n’ont pas les moyens de se la procurer. »
La loi Harper
Mme Harper, soutenue par la Fédération de la police d’Angleterre et du Pays de Galles, a initié une campagne au nom de son défunt mari, la « Harper’s Law » (Loi Harper), afin que des peines plus sévères soient accordées aux personnes responsables de la mort d’employés des services d’urgence, à la suite de la condamnation des tueurs de son mari pour homicide involontaire.
Une rencontre est prévue entre Mme Harper et le ministre de l’Intérieur, Priti Patel, afin de discuter de cette campagne.
Les trois tueurs du policier Harper, Henry Long, 19 ans, Albert Bowers, 18 ans, et Jessie Cole, 18 ans, ont été blanchis d’une condamnation pour meurtre, mais ont été plutôt condamnés pour homicide involontaire à la cour centrale de la Couronne britannique Old Bailey, à Londres, en juillet.
Henry Long, qui conduisait la voiture en fuite, a été condamné à 16 ans de prison, tandis que Jessie Cole et Albert Bowers, qui étaient passagers dans la voiture, ont été condamnés à 13 ans de prison.
Le ministère de la Justice a soutenu que la profession de la victime doit être tenue en compte lors de condamnation de criminels.
« Notre Assaults on Emergency Workers (Offences) Act (loi sur les agressions envers les employés des services d’urgence) stipule que les juges doivent envisager des peines plus sévères pour les infractions plus graves, telles que les homicides involontaires, les violences sexuelles ou les agressions sexuelles, dans le cas où la victime était un employé des services d’urgence », a déclaré un porte-parole du ministère de la Justice à Epoch Times.
Révision des peines
La procureure générale Suella Braverman a annoncé la semaine dernière qu’elle estime les peines trop douces. Elle a renvoyé pour révision les sentences des trois tueurs à la cour d’appel, dans le cadre de la Unduly Lenient Sentence scheme (dispositif britannique relatif aux peines indûment clémentes).
« Après avoir personnellement examiné en détail cette affaire choquante, j’ai décidé de renvoyer les peines des tueurs du policier Harper à la cour d’appel », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
« Il s’agit d’un crime horrible qui a entraîné la mort d’un policier très respecté alors qu’il était en service, protégeant sa communauté. Les attaques perpétrées contre les employés des services d’urgence ne seront pas tolérées et les contrevenants devraient être punis avec la plus grande sévérité pour des crimes aussi odieux », a-t-elle déclaré.
Dans ses commentaires lors de la condamnation en juillet, Monsieur le juge Edis, a qualifié les tueurs « de criminels jeunes, peu intelligents, mais professionnels » qui avaient « l’habitude de sortir voler dans les voitures la nuit ».
« Dans le cas de Henry Long, il s’agissait de sa seule source de revenus, il n’a jamais fait une journée de travail honnête dans sa vie ou, semble-t-il, n’a jamais pensé qu’il devrait le faire », a déclaré M. Edis.
La semaine dernière, Albert Bowers et Jessie Cole auraient déposé des requêtes auprès de la cour d’appel pour demander l’autorisation de contester leurs condamnations et leurs peines de prison.
La date de l’audience devant la cour d’appel n’a pas encore été déterminée.
Blessures « catastrophiques »
Le policier Harper a été tué le 15 août 2019 alors qu’il faisait des heures supplémentaires, selon les documents du procès.
Étant les policiers en service les plus proches au moment de l’incident, son collègue et lui ont répondu à un appel tardif au sujet du vol d’un quad (véhicule tout terrain).
Par inadvertance, il s’était emmêlé dans une sangle provenant du coffre de la voiture en fuite qui avait été utilisée pour remorquer l’engin volé.
Il est mort des blessures « catastrophiques » qu’il a subies lorsqu’il a été traîné par les chevilles sur environ un kilomètre et « balancé d’un côté à l’autre de la route comme un pendule pour tenter de le déloger », selon les documents du procès.
Le policier Harper avait 28 ans au moment de son décès et était marié à Lissie Harper depuis quatre semaines.
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