Les collégiens de Cambo‑les Bains (Pyrénées‑Atlantiques) étaient déjà devenus des stars l’année dernière grâce à leur interprétation de la 5e symphonie de Beethoven en percussion corporelle. Ils viennent de filmer une nouvelle performance, ce lundi 24 janvier, en reprenant le Boléro de Ravel à Saint‑Jean‑de‑Luz.
Deux‑cents élèves du collège Saint‑Michel‑Garicoïts de Cambo‑les‑Bains se sont retrouvés sur la place Louis XIV à Saint‑Jean‑de‑Luz, avec leur professeur de musique Nelly Guilhemsans. Ils étaient accompagnés d’une marionnette géante de quatre mètres de haut représentant Maurice Ravel, afin de rendre hommage à ce dernier, enfant du pays. Pour tourner la nouvelle performance utilisant le « bodytap », une technique de percussion corporelle utilisant le corps comme un instrument, ils avaient tous revêtu une marinière.
Les collégiens ne font pas que taper des mains ou des pieds, ils suivent une certaine chorégraphie, bien synchronisés, tout en faisant les sons demandés avec une certaine partie de leur corps, quand ce n’est pas avec celui de leur voisin. « Imaginer la chorégraphie, c’est un peu compliqué, j’ai mis les deux mois d’été », explique la professeure à France Bleu.
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« Nous avons une chance extraordinaire d’avoir cette professeure », se réjouissent trois adolescentes, en entrevue à Sud‑Ouest. « Elle est super investie. Cela fait plaisir de travailler avec elle. En début d’année, elle nous dit : ‘J’ai un projet pour vous.' »
Le tournage, en ce lundi ensoleillé, a duré six heures, avec une quarantaine de prises de vue. La vidéo du résultat final n’est pas encore sortie au moment d’écrire ces lignes mais plusieurs médias ont filmé un avant-goût de ce moment de musique incroyable.
L’année dernière, c’est aussi Nelly Guilhemsans qui a été à l’origine de l’interprétation de la 5e symphonie de Beethoven avec les mêmes techniques corporelles et 185 jeunes du Collège Saint Michel Garicoïts. La vidéo de l’incroyable performance, filmée dans les jardins d’Arnaga à Cambo les Bains, a été visionnée plus de 850 000 fois.
L’idée d’utiliser la technique du bodytap est venue à l’enseignante à cause de la crise sanitaire, comme elle l’explique à TF1 : « Ma passion, c’est la direction de chœurs. Faire chanter les jeunes. Sauf que là, avec le masque, c’était inconcevable donc c’était au départ pour conjurer le sort et trouver un petit subterfuge, et donc avec la musique, la partie ‘solfégique’, j’ai essayé de trouver des timbres de percussions sur le corps. »
Karine Labarthe‑Parra, la directrice du collège où 210 élèves sur 300 se sont inscrits pour participer à ce chœur, est ravie de voir « ce genre de projets qui resserrent les liens ». Elle explique : « Dans ce groupe, il y a des élèves en grande difficulté, des élèves avec des gros troubles de l’apprentissage, d’autres excellents, vous vous rendez compte ? Ils sont tous au même niveau. Ils ont tous un même projet, sans différence. »
Face à l’engouement des élèves et du public, une troisième performance est déjà prévue pour l’année prochaine.
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