Ce mercredi 7 avril, comme la veille, les viticulteurs du Chablisien (Yonne), de Côte-d’Or, de Pouilly-Fumé (Nièvre) ou encore de Saône-et-Loire, ont allumé braseros, bougies et bottes de paille pour sauver leurs vignes du froid.
Mercredi, de nombreux viticulteurs ont dû veiller pour maintenir les flammes allumées afin de protéger leurs vignes, et donc leur millésime 2021, a rapporté France 3 Régions. En effet, face à la forte chute des températures, pour la deuxième nuit consécutive, ils ont allumé des braseros pour tenter de gagner quelques degrés entre les rangs de vigne.
Une situation rare qui se produit une à deux nuits par an, et qui donne lieu à un véritable spectacle vu de l’extérieur.
Les vignes de Bourgogne en feu pour lutter contre le gel : https://t.co/hPES6EQqbI pic.twitter.com/0wU3eBxCTA
— une minute (@uneminute3) April 8, 2021
Très tôt ce mercredi matin, la nuit a donc été courte, d’autant que la neige s’est également invitée, comme l’explique le domaine Lejeune à Pommard (Côte-d’Or) sur Instagram :
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Il faut dire que dès mardi matin, en fin de nuit, il a fait -4,9 °C dans le Chablisien. Un froid qui donne un superbe spectacle visuel mais qui ne laisse aucune chance aux bourgeons.
Face à ce froid, tandis que des milliers de braseros ont été allumés dans certains domaines pour tenter de sauver les vignes, d’autres domaines comme celui d’Alain Geoffroy ont au contraire décidé d’arroser leurs vignes. Le but étant de créer rapidement une pellicule de glace qui va protéger les bourgeons naissants.
Dans le Chablisien, le domaine Alain Geoffroy asperge ses vignes d’eau pour créer une pellicule d’eau : https://t.co/hPES6EQqbI pic.twitter.com/4WrHTFyjLG
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Des opérations d’ampleur qui ne sont pas la garantie d’un millésime préservé, mais qui sont malgré tout nécessaires. À noter qu’en Côte-d’Or, pour mettre en place de tels dispositifs de chauffage des vignes, des villages entiers se sont mis en alerte et se sont mobilisés. Au total, il aura fallu 400 bougies pour chaque hectare, et à 9 euros la bougie, l’opération est très coûteuse.
Même problème à Mercurey, en Saône-et-Loire, où il a fallu d’abord prioriser certaines parcelles. Selon Jean-Claude Theulot, viticulteur : « Nous avons fait le choix technique de protéger les parcelles de Chardonnay qui produiront des vins blancs, parce que ces parcelles étaient plus en avance que les parcelles de pinot noir. C’est un peu le totem du domaine. »
Là-bas, en une semaine, la température est passée de 28 °C à -4 °C. Pour Jean-Claude Theulot, même avec les dispositifs mis en place, il n’y a guère d’illusions à se faire sur les dégâts causés par cette chute de température. Selon lui, dans le pire des scénarios, 75 % de sa récolte pourrait être menacée.
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