Quelques centaines de personnes, selon un journaliste de l’AFP, se sont rassemblées vendredi devant l’hôtel de ville de Courbevoie en soutien à la jeune fille de 12 ans victime d’un viol à caractère antisémite, qui a suscité une vive émotion en France.
Plusieurs manifestations pour dénoncer le viol de cette jeune fille juive ont eu lieu, comme à Paris jeudi dernier, ou encore ce jour à Courbevoie et à Toulouse.
« Notre effroi suite au viol collectif d’une enfant de 12 ans, violée parce que juive »
Plusieurs personnalités politiques, dont la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, ont participé à ce rassemblement, organisé à l’appel du maire de cette commune des Hauts-de-Seine, Jacques Kossowski (DVD).
À Courbevoie, je me tiens aux côtés des élus et habitants de la ville pour redire notre effroi suite au viol collectif d’une enfant de 12 ans, violée parce que juive. L’antisémitisme est une abomination absolue. Notre détermination à le combattre doit être sans faille. pic.twitter.com/OTLHC0CcpB
— Valérie Pécresse (@vpecresse) June 21, 2024
« Ce rassemblement a été fait uniquement pour cette jeune fille et sa famille », a déclaré l’édile, s’abritant sous un parapluie pour se protéger de la pluie. « Courbevoie est toujours une ville calme. Je ne pouvais pas m’imaginer que ça pouvait arriver. Ce sont des monstres qui ont fait ça. Même si ce ne sont pas des Courbevoisiens, ce sont des monstres quand même », a-t-il ajouté.
La jeune victime a subi samedi dernier dans cette ville de banlieue au nord-ouest de Paris un viol perpétré par des adolescents qui l’ont traitée de « sale juive » et l’ont menacée de mort. Deux garçons de 13 ans ont été mis en examen et écroués mardi notamment pour viol en réunion, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite. Un troisième, âgé de 12 ans, placé sous le statut de témoin assisté pour le viol et mis en examen pour les autres infractions, a fait l’objet d’une mesure éducative provisoire.
Pour le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi, présent au rassemblement à Courbevoie, il est urgent de « tirer la sonnette d’alarme », et d’« envoyer un message à la société française » face à l’antisémitisme. « L’explosion des actes antisémites dans notre pays depuis le 7 octobre – avec des chiffres tout à fait impressionnants : plus 1000 % sur le dernier trimestre 2023, plus 300 % début 2024 – doit cesser », a-t-il déclaré. « Il faut regarder ce phénomène avec clarté si on veut le combattre avec efficacité », a imploré M. Arfi.
« Il faut dénoncer tout ceux qui attisent la haine »
Cet événement ne fait que confirmer ce que « nous pressentions, ce climat d’antisémitisme délétère qui pèse sur notre pays depuis le 7 octobre et aussi le fait que cet d’antisémitisme touche des victimes de plus en plus jeunes » a déclaré M. Arfi lors d’une interview sur BFTVM, indiquant également un « sentiment d’horreur » vis-à-vis de ce qui a été relaté de ce viol.
Parmi les causes de cet antisémitisme une partie viendrait « de l’environnement familial et serait galvanisé par les réseaux sociaux ». Il déplore que « la haine d’Israël produit une stigmatisation des juifs en France et (que) cela est renforcé par les diatribes que l’on voit se répandre chez les plus jeunes notamment sur les réseaux sociaux. »
Il pointe la « responsabilité collective de la société » pour « donner une hauteur de vue à des adolescents qui n’en ont pas forcément les moyens ». Il souhaite que ce ne soit pas seulement la classe politique qui condamne ces actes et l’antisémitisme, mais toute la société civile si l’on veut en venir à bout.
« Il faut dénoncer tout ceux qui attisent la haine », affirme-t-il. Il cite le discours de LFI qui a « mis la question palestinienne au cœur de toutes ses prises de parole publiques depuis le 7 octobre et a choisit de nier le caractère terroriste du Hamas, or on sait que beaucoup d’esprits vulnérables considèrent qu’il est légitime de s’en prendre aux juifs de France au nom de ce qui se passe à Gaza ». Il faut combattre ce raccourci et « tous ceux qui attisent la haine dans ce contexte », martèle-t-il.
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