L’Allemagne a classé dimanche en zone à haut risque la Moselle, un des départements français les plus touchés par l’épidémie de Covid-19, et va en conséquence renforcer ses contrôles dans la zone frontalière.
« Le département français de Moselle sera considéré à partir du 2 mars à 00H00 comme zone affectée par les variants » du virus du Covid-19, soit la catégorie la plus élevée dans l’échelle de risque en Allemagne pour le coronavirus, a indiqué le ministère de la Santé.
Présenter un test PCR ou antigène négatif
En conséquence, à partir de cette date les personnes entrant sur le territoire allemand « devront présenter un test PCR ou antigène » négatif, a-t-il ajouté.
En revanche, l’Allemagne n’a pas l’intention d’introduire à sa frontière avec la Moselle des contrôles de douane systématiques, contrairement à ce qu’elle fait avec la République tchèque et la Tyrol autrichien.
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« La frontière ne sera pas fermée », a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère de l’Intérieur, notamment car les régions allemandes limitrophes de la Moselle, la Sarre et la Rhénanie-Palatinat, ne l’ont pas demandé.
Les contrôles doivent être aléatoires et à l’intérieur du territoire allemand, a-t-il précisé.
« Zones de variants »
Le passage d’une région en catégorie « zones de variants » est un classement qui implique normalement, c’est ce qu’a fait l’Allemagne à l’égard de l’Autriche ou de la République tchèque, « des mesures extrêmement strictes de quasi-fermeture des frontières », a déclaré le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune à la radio française France Inter.
On a désormais 12 départements métropolitains qui dépassent le seuil d’alerte maximale (250), notamment dans l’extrême Nord, l’Île-de-France, et la côté méditerranéenne.
Dans ces départements le dépistage augmente, aussi. pic.twitter.com/cz6VWlJ13U
— GRZ – CovidTracker (@GuillaumeRozier) February 20, 2021
« Cela on n’en veut pas » pour les 16.000 travailleurs frontaliers de Moselle, a-t-il dit, en précisant être en discussions avec Berlin pour « essayer d’atténuer ces mesures le plus possible ».
Il a ainsi suggéré des tests « qui ne soient pas obligatoires chaque jour mais tous les deux ou trois jours ».
Un dispositif plus allégé
L’Allemagne a mis en place des contrôles systématiques aux postes-frontières avec la République tchèque et la région autrichienne du Tyrol en raison des craintes d’une nouvelle vague de contamination au Covid-19 liées aux variants britannique et sud-africain du virus.
On ne peut qu’une fois de plus le constater, les fanatiques libéraux pro-Europe ne renonceront jamais à leur dogme, ils préféreront toujours enfermer les gens chez eux plutôt que de se donner les moyens de lutter contre la diffusion du virus.https://t.co/aGjkYyOaTO
— Pierre Tavernier (@PierTavernier) February 28, 2021
A la frontière avec la Moselle, « il faut donner l’exemple et revenir à un dispositif plus allégé », a plaidé Clément Beaune, en arguant d’un « esprit franco-allemand coopératif » pour « éviter de revenir à ce qu’on a vécu douloureusement au début de la pandémie. »
Au printemps 2020, lors de la première vague de la pandémie, la fermeture temporaire par l’Allemagne de sa frontière avec la France avait créé des tensions entre les deux pays et les populations au niveau local.
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