En 1992, l’historien Francis Fukuyama a écrit que la chute de l’Union soviétique annonçait « la fin de l’histoire ».
Le capitalisme l’emporte sur le marxisme
Bien que la théorie de Fukuyama ait certaines nuances, elle affirmait essentiellement que dans la bataille entre le marxisme et le capitalisme, c’est le marxisme qui avait perdu. Les pays communistes – de Cuba à la Chine, en passant par tous les autres – étaient tous des échecs économiques retentissants, des régimes meurtriers et d’horribles pollueurs de l’environnement – de véritables trous à rats. Le système communiste totalitaire, oppressif et hypocrite n’a pas tenu ses promesses à tous égards.
À l’inverse, les pays libéraux ou « capitalistes » de toute allégeance ont montré des résultats relativement bons dans pratiquement tous les domaines : niveau de vie, liberté des personnes sous toutes ses formes, innovation technologique, expression artistique et politique, droits de l’homme et même réduction de la pollution. Tout ce qui restait à faire, selon Fukuyama, n’était que les aspects techniques de l’absorption des pays marxistes en faillite dans l’économie capitaliste mondiale.
Vouloir faire la Chine à notre image – et obtenir le contraire ?
Toutefois, une chose pas si drôle s’est produite vers la « fin de l’histoire ». Dix ans avant la chute du communisme soviétique, l’Occident – dirigé par l’Amérique – a décidé que l’établissement des liens étroits avec le Parti communiste chinois (PCC) constituerait non seulement un contrepoids à l’URSS, mais permettrait également à la Chine de se rapprocher de l’Occident libre et capitaliste.
L’idée était qu’en offrant de l’argent, des usines, des technologies et des marchés à l’État-parti chinois communiste, nous pourrions transformer le pays le plus peuplé du monde en une société qui ressemblerait à la nôtre. Nous pensions réussir, mais le massacre de 10 000 jeunes étudiants sur la place Tiananmen en 1989 a mis fin à notre illusion.
Cependant, après cette démonstration de violence et de cruauté du PCC, l’Occident, mené toujours par les États-Unis, a redoublé d’efforts à l’égard de la Chine. Tout d’abord, les États-Unis et les autres pays occidentaux ont répondu au massacre de Tiananmen par de faibles sanctions. Puis, en 2000, ils ont invité le régime chinois à rejoindre l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en lui accordant le statut du « pays en développement » – un statut qui lui permet encore aujourd’hui de profiter des dérogations au sein de l’OMC.
De 1980 à 2020, la Chine est passée d’un pays agraire arriéré incapable de se nourrir à un État rivalisant avec l’Amérique en ce qui concerne la technologie, la puissance économique et l’influence mondiale. Au cours de ces années, ce que la Chine n’a pas pu obtenir légalement pour ce qui est de la propriété intellectuelle et de la technologie, elle l’a simplement volé à l’Occident, d’une manière ou d’une autre. Et cette pratique se poursuit aujourd’hui.
L’émergence d’un système de « crédit social »
Il n’y a pas si longtemps, le PCC a acquis les capacités technologiques – de la reconnaissance faciale aux caméras de surveillance, en passant par les appareils d’enregistrement, les localisateurs GPS et autres – pour créer un système de surveillance numérique permettant de contrôler, de suivre, d’identifier, d’arrêter, de détenir et d’éliminer les personnes qui peuvent ou pourraient constituer une menace pour l’État-parti. Le système tyrannique chinois de « crédit social » était né – un système de surveillance totale des citoyens qui leur attribue des notes continuellement mises à jour selon leur « conduite ».
Par la suite, le PCC a perfectionné sa technologie de surveillance, l’a commercialisée en tant que technologie de « ville intelligente » (smart city) et l’a vendue à d’autres régimes autoritaires. Le régime chinois n’a certainement pas inventé les technologies de surveillance intelligentes. Depuis des décennies, le Royaume-Uni fait partie des sociétés les plus surveillées de la planète. Mais la Chine a perfectionné ces technologies et leurs applications – les applications qui sont aujourd’hui en train de s’implanter également chez nous.
Le virus du PCC amène le totalitarisme
En ce qui concerne la censure et la propagande, les médias et le milieu universitaire des États-Unis, suivis par d’autres pays occidentaux, ont combattu l’administration Trump et ses partisans à un degré qu’on n’a jamais vu. Les faits négatifs liés à sa présidence ont été amplifiés et même inventés de toutes pièces, tandis que tous les faits positifs ont simplement été sous-estimés, déformés ou pas du tout rapportés.
Mais toute cette campagne n’était que le précurseur de ce qui allait arriver avec l’apparition du virus CCP (communément appelé le nouveau coronavirus) en 2019.
Il s’avère que nous, en Occident, avons nos propres souches de totalitarisme qui sont prêtes à mettre en œuvre leurs plans. Il est devenu évident qu’une grande richesse ne suffit pas aux magnats de la technologie.
Ils veulent obtenir un énorme pouvoir et, en effet, ils l’ont obtenu.
Autoritarisme médical
Malheureusement, la coordination des magnats de la technologie avec le gouvernement pour censurer toute idée qui contredit la rhétorique officielle concernant le virus de Wuhan ressemble chez nous à la relation entre le PCC et les médias d’État en Chine. Les sociétés de médias sociaux, ainsi que les responsables gouvernementaux, utilisent ce virus pour justifier la violation de nos droits constitutionnels sous le couvert de la « sécurité ».
C’est comme si les constitutions de nos pays – qui garantissent, non seulement, nos droits civils et nos libertés en tant qu’individus, mais limitent également l’autorité des gouvernements – avaient elles-mêmes succombé au virus et avaient été remplacées par un autoritarisme induit par la médecine.
C’est que c’est le cas.
Le pouvoir de la peur
Malheureusement, cela dérange peu de gens en Occident. Qui peut oser argumenter ouvertement que renoncer à nos droits au nom de la sécurité sanitaire n’est pas sage ni légal ? Très peu de gens car, si vous le faites, vous serez censurés. Stigmatisés publiquement. Mis au chômage. Annihilés.
La réalité est que, jour après jour, depuis 18 mois, nous avons été gavés de peur – et, comme résultat, nous devons maintenant accepter que nous sommes trop vulnérables et trop effrayés pour affronter le monde, pour affronter une maladie dont le taux de survie est de 99 %, pour pouvoir vivre sans être sous la protection de l’État.
Et où est la Chine dans tout cela ?
Elle est partout.
La Chine établit son contrôle sur l’Occident
En fait, au cours des dernières années, la Chine a racheté une grande partie de l’économie américaine et européenne – des ports, autres infrastructures stratégiques, entreprises industrielles et chaînes d’hôtels aux terres agricoles, vignobles et usines de transformation des produits alimentaires en passant par les principaux médias, studios et chaînes de salles de cinéma. Les conséquences de ce phénomène font froid dans le dos : le PCC acquiert une grande influence sur ce que nous mettons dans notre corps et dans notre esprit. C’est exactement le genre de pouvoir que le Parti veut acquérir.
De plus, tous les géants de la technologie ont gagné des milliards en Chine et restent profondément liés au régime communiste. Une autre coïncidence ? Mais peut-on vraiment leur en vouloir ? Après tout, on pourrait dire la même chose de la famille de Joe Biden.
Mais où tout cela nous mène ?
Un retour aux anciens empires ?
Pendant des décennies, l’oppression du peuple chinois par le PCC a été considérée dans le monde entier comme une lugubre aberration historique – un sinistre héritage de l’ancienne dictature soviétique. Pourtant, la présomption que l’État-parti chinois évoluerait vers un État de type plus occidental s’est avérée téméraire. Au contraire, les tendances actuelles montrent que la Chine est un empire en pleine expansion, doté de capacités et d’ambitions mondiales, qui méprise les pays occidentaux qui ont permis son essor.
Ce que l’on observe aujourd’hui, c’est peut-être l’Amérique qui disparaît sous nos yeux qui est l’aberration historique. L’histoire, marquée principalement par la force violente et la tyrannie qui ont établi empire après empire, est-elle en train de reprendre son cours traditionnel ?
James Gorrie est un écrivain et un conférencier basé en Californie du Sud. Il est l’auteur de The China Crisis.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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