Ce mercredi 18 mars, un message diffusé par la préfecture de police de Paris sur les radios de l’ensemble des patrouilles a dit très explicitement : «Appel général, sur instruction, nous demandons à tous les effectifs employés sur le terrain, que vous retiriez les masques de protection», ainsi que le mentionne Ouest-France.
L’ensemble du corps de police est révolté car non seulement leur vie est mise en danger, mais également celle de leurs proches.
Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA Police, exprime sa colère dans un interview pour le journal Valeurs Actuelles. Il explique : «Nous nous sommes très rapidement inquiétés des conditions dans lesquelles s’effectuait le contrôle aux frontières, non seulement dans les aéroports mais aussi à la frontière italienne». Il renchérit : «A chaque fois que je suis intervenu auprès de l’administration, on me répondait la même chose: «si les policiers portent des masques ils vont créer une psychose dans la population» ! La vraie raison, c’est qu’à ce moment-là, l’administration savait déjà qu’elle manquait de matériel, qu’elle manquait de masques et qu’elle était incapable de nous protéger.»
Philippe Capon s’inquiète par ailleurs de l’augmentation du nombre de personnes atteintes du virus du PCC et parle de 128 cas décelés au 19 mars 2020. Il s’insurge : «Qu’on cesse de demander à des policiers non protégés d’effectuer des contrôle : la « roulette russe » sanitaire dans laquelle on fait travailler un certain nombre de professions, directement ou potentiellement en contact avec des malades est inadmissible.»
Masques interdits, désorganisation totale, risques de contagion… Les policiers révoltés par la gestion de la crise du coronavirus https://t.co/rkpYiI5Xqz
— Jean Claude (@JeanCla12346057) March 20, 2020
Les statistiques concernant le nombre de personnes atteintes du virus du PCC ne tiennent pas compte des cas non dépistés, aussi bien au niveau de la profession que de l’ensemble de la population. Philippe Capon explique qu’environ 6 000 policiers sont également confinés pour avoir été directement en contact avec des personnes susceptibles d’être atteintes ou réellement atteintes du virus provenant de Wuhan (ville chinoise dans laquelle l’épidémie a débuté en décembre 2019, mais qui, en raison de la dissimulation faite par le Parti communiste chinois, n’a pas pu être enrayée à temps et s’est propagée avec une très grande rapidité dans le reste du monde).
Arnaud Bernard, secrétaire régional adjoint d’Alliance, de la zone de défense Ouest s’inquiète également de cette augmentation de cas. Il précise que de ce fait, l’hôtel de police va devoir fonctionner «en mode dégradé», ainsi que le rapporte Ouest France. Les forces de l’ordre devront travailler avec des effectifs réduits de moitié et se cantonneront aux interventions de maintien de l’ordre, à celles de police secours ainsi qu’aux faits graves.
Première question de l’intersyndicale #police
Monsieur le ministre, nous vous demandons solennellement de donner les instructions pour autoriser le port de #masques aux #policiers et équiper les services des moyens de protection indispensables.#coronavirus #COVID2019france https://t.co/VoQZJ9ASWE— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) March 20, 2020
À Nantes, le syndicat Alliance a posé ce jeudi matin «un ultimatum» au directeur départemental, Benoît Desferet, directeur de la police de Loire-Atlantique. Arnaud Bernard avertissait : «Nous attendons une réponse aujourd’hui. Sinon, nous ferons appliquer, dès demain, le droit de retrait pour les fonctionnaires».
Benoît Desferet déclare qu’il s’agit de «l’application des directives du ministère de l’Intérieur et de l’administration centrale», et rappelle que le port du masque n’est pas utile quand une personne n’est pas malade, ainsi que l’auraient signalé les scientifiques. Mais il ne précise pas comment faire pour savoir, au premier coup d’œil, si la personne présente des risques ou non.
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