La police australienne a justifié jeudi l’arrestation d’une femme enceinte qui avait lancé sur Facebook un appel à manifester contre les mesures de restriction dues à la pandémie de Covid-19, tentant ainsi de mettre fin au tollé suscité par les images de cette interpellation.
La vidéo, diffusée en direct, montre des policiers en train de menotter la mère de famille devant ses deux enfants.
Une femme enceinte a été arrêtée devant ses enfants hier en #Australie pour avoir organiser une manifestation contre le #confinement à #Melbourne. Les images diffusées en direct sur Facebook sont devenus virales et suscite la polémique. #Covid_19 #COVID19pic.twitter.com/Yo2fTCi6nE
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) September 3, 2020
Cette séquence a été visionnée des millions de fois sur internet, suscitant la polémique et ouvrant le débat sur le respect des libertés individuelles.
La femme enceinte, Zoe Buhler, a expliqué à des médias australiens avoir relayé des projets de manifestations sans savoir que c’était illégal dans l’Etat de Victoria, où des restrictions sont en vigueur pour juguler une deuxième vague épidémique de coronavirus.
Elle a reconnu qu’elle avait agi de manière « un peu étourdie ». « Je suis juste quelqu’un de passionné et j’en ai marre des confinements », a expliqué Mme Buhler. L’Australie a pris des mesures visant à arrêter les militants souhaitant organiser des manifestations malgré l’interdiction d’organiser des grands rassemblements pour lutter contre la propagation du virus.
Melbourne, Australie. Une autre personne est arrêté par les inspecteurs de la police de Victoria pour avoir soutenu une manifestation contre le confinement lié au covid sur Facebook. pic.twitter.com/gtx0arcHZ9
— Mr___Killuminati (@Mr__Killuminati) September 4, 2020
Dont l’Etat de Victoria, les habitants sont invités à demeurer chez eux et à limiter au maximum leurs déplacements. La vidéo montre la police en train d’annoncer à la mère de famille, incrédule et désemparée, qu’elle est en état d’arrestation pour avoir incité à une manifestation.
« Excusez-moi, incitation pour quoi? Qu’est-ce que… qu’est-ce que c’est que ça ? » demande-t-elle en pyjama aux policiers. « J’ai une échographie dans une heure », affirme-t-elle en éclatant en sanglots. Ces images ont suscité un débat sur les libertés individuelles en Australie.
Amnesty International Australie a déclaré que la police était coupable d’abus de pouvoir, tandis que l’organisation de défense des droits Liberty Victoria a qualifié cette arrestation d’inquiétante.
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Des politiciens d’extrême-droite ainsi que des partisans de théories du complot, qui n’ont cessé de critiquer les mesures de restriction destinées à lutter contre le virus, ont vu dans cette vidéo la preuve qu’un « Etat policier » était en place dans l’Etat de Victoria.
Luke Cornelius, commissaire adjoint de la police de l’État de Victoria, a soutenu l’action des forces de l’ordre, estimant que les autorités avaient été claires quant à l’interdiction d’organiser des manifestations publiques.
Tout en reconnaissant qu’il est « terrible » d’arrêter une femme enceinte, il a affirmé que les Australiens appelant à manifester durant une pandémie sont égoïstes et font peser une menace sur les efforts de lutte contre l’épidémie.
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