Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi qu’il se rendrait en Chine en mai, dans ce qui devrait être son premier voyage à l’étranger depuis sa réélection en mars.
M. Poutine a annoncé son projet de visite lors d’un congrès de l’Union russe des industriels et des entrepreneurs à Moscou.
Il n’a pas indiqué de date précise et n’a pas fourni plus de détails.
Le dirigeant russe, âgé de 71 ans, entamera son cinquième mandat le 7 mai, après avoir remporté 87 % des voix contre trois rivaux anecdotiques lors de ce que les pays occidentaux ont qualifié de simulacre d’élection.
L’isolement économique et diplomatique croissant de la Russie, dû à son invasion de l’Ukraine, a poussé le pays à se rapprocher de la Chine, son ancien rival pour la direction du bloc communiste pendant la Guerre froide.
Selon une récente évaluation américaine, la Chine a intensifié ses ventes et livraisons d’équipements et de technologies à la Russie, qui les utilise pour produire des armes telles que des missiles, des chars et des avions.
Pékin a maintes fois démenti ces affirmations, mais a toujours maintenu des liens économiques solides avec Moscou.
Mercredi, l’ambassadeur chinois aux Nations unies s’est rangé du côté de la Russie lorsque celle-ci a opposé son veto à une résolution réaffirmant le traité de 1967 sur l’espace extra-atmosphérique, qui interdit le recours aux armes nucléaires dans l’espace, et a qualifié la résolution d’ « incomplète et déséquilibrée ».
Pékin n’a pas apporté de soutien militaire létal direct à la Russie et a cherché à se présenter comme neutre dans le conflit ukrainien.
Le régime chinois n’a jamais condamné l’occupation russe du territoire ukrainien, et a au contraire dénoncé les sanctions occidentales à l’encontre de Moscou et accusé l’OTAN et les États-Unis d’avoir provoqué l’invasion.
Partenariat « sans limites »
La Chine et la Russie ont déclaré un partenariat « sans limites » en février 2022, quelques jours avant que les forces russes n’envahissent l’Ukraine.
En février de l’année dernière, Pékin a proposé un plan de paix qui a été largement rejeté par les alliés de l’Ukraine. Ce plan de paix en 12 points ne contenait aucune proposition spécifique, mais parlait en termes très généraux de certains « pays concernés », sans qu’ils ne soient jamais nommés, et de leur responsabilité dans « l’abus des sanctions unilatérales » et enjoignait ces « pays concernés » à « prendre leur part dans la désescalade de la crise ukrainienne ».
L’Occident a toujours insisté sur le fait que le retrait total des troupes russes du territoire ukrainien était une condition indispensable aux pourparlers de paix.
La proposition de Pékin déplorait également une « mentalité de Guerre froide », un terme que Pékin utilise souvent en référence aux États-Unis et à l’alliance militaire américano-européenne de l’OTAN. « La sécurité d’une région ne doit pas être assurée par le renforcement ou l’expansion de blocs militaires », selon la proposition.
En décembre 2021, quelques mois avant l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, M. Poutine a déclaré que la Russie chercherait à obtenir de l’Occident des « garanties de sécurité fiables et à long terme » « qui excluraient toute nouvelle avancée de l’OTAN vers l’Est », mettant ainsi en garde contre une éventuelle escalade militaire.
« C’est ce qui va se passer. Et il n’y aura pas de vainqueur », avait-il déclaré à Emmanuel Macron.
L’Associated Press a contribué à cet article.
De NTD News.
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