Onze ans après, les recherches ont repris dans l’océan Indien pour retrouver l’avion du vol MH370 de Malaysia Airlines disparu en 2014 entre Kuala Lumpur et Pékin, l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation.
Le ministre malaisien des Transports Anthony Loke, qui a annoncé mardi la reprise des recherches, a salué « le volontarisme d’Ocean Infinity pour déployer ses navires » afin de reprendre les recherches du Boeing 777 qui avait disparu des radars le 8 mars 2014.
Les recherches sont menées par la société britannique d’exploration maritime Ocean Infinity, spécialisée dans la robotique marine.
Faire enfin son deuil
Au total, 239 personnes se trouvaient à bord de l’appareil disparu, dont 153 Chinois, ainsi qu’une quarantaine de Malaisiens et des passagers de 13 autres nationalités dont quatre Français, des Australiens, des Indiens, des Américains et des Néerlandais.
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M. Loke, qui n’a pas précisé quand les recherches avaient repris, a indiqué que les détails sur leur durée n’avaient pas encore été négociés.
« Nous sommes soulagés et très heureux que les recherches reprennent après une si longue interruption », a déclaré à l’AFP Grace Nathan, une Malaisienne de 36 ans, qui a perdu sa mère dans la catastrophe aérienne.
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Jaquita Gonzales, 62 ans, épouse du superviseur de vol Patrick Gomes, a espéré que la reprise des recherches permettrait à sa famille d’enfin faire son deuil. « On veut juste savoir où est (l’avion) et ce qui s’est passé », a-t-elle déclaré, « les souvenirs reviennent comme si c’était hier, c’est très frais dans nos têtes ».
Une nouvelle zone estimée à 15.000 kilomètres carrés
Le gouvernement malaisien avait annoncé fin décembre avoir approuvé le lancement de nouvelles recherches pour retrouver l’avion mystérieusement disparu.
Le 13 décembre, le gouvernement « a accepté sur le principe la proposition d’Ocean Infinity » de poursuivre les investigations « dans une nouvelle zone estimée à 15.000 kilomètres carrés dans le sud de l’océan Indien », avait précisé M. Loke.
Les recherches dirigées par l’Australie avaient alors couvert 120.000 kilomètres carrés dans l’océan Indien, mais n’avaient permis de retrouver pratiquement aucune trace de l’avion, seuls quelques débris ayant été récupérés.
« Ils ont rassemblé toutes les données et ils sont convaincus que la zone de recherche actuelle est plus crédible », a ajouté mardi le ministre ». Ils nous ont convaincus qu’ils étaient prêts. C’est pourquoi le gouvernement malaisien poursuit dans cette voie. »
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Le contrat honoré si l’avion est retrouvé
Un contrat d’un montant de 70 millions de dollars (66 millions d’euros) a été conclu entre le gouvernement et Ocean Infinity. Mais la Malaisie ne versera pas cette somme à la compagnie si elle ne retrouve pas l’avion, aux termes de l’accord portant sur 18 mois, avait ajouté M. Loke en décembre. Les mêmes conditions avaient été appliquées pour les précédentes recherches de la compagnie.
Malgré les recherches entreprises après la catastrophe, considérées comme les plus importantes de l’histoire de l’aviation, l’appareil n’a jamais été retrouvé.
Kuala Lumpur avait déjà fait appel à cette entreprise en 2018 pour rechercher l’appareil, mais sans résultat. Auparavant, des recherches dirigées par l’Australie avaient eu lieu durant trois années, jusqu’en janvier 2017.
La disparition du Boeing a longtemps fait l’objet d’une multitude de théories, notamment une évoquant un acte délibéré du pilote Zaharie Ahmad Shah, un professionnel expérimenté alors âgé de 53 ans.
Un rapport rendu public par la Malaisie en 2018 a mis en exergue les défaillances du contrôle aérien et relevé que la trajectoire de l’avion avait été modifiée manuellement, mais n’a abouti à aucune conclusion définitive.
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