L’Ukraine va limiter les activités sur son territoire des organisations religieuses affiliées à la Russie et remettre en question le statut de l’Église orthodoxe dépendante du patriarcat de Moscou, a annoncé le Président Volodymyr Zelensky.
« Le Conseil de sécurité nationale et de défense a chargé le gouvernement de proposer à la Verkhovna Rada (le Parlement, ndlr) un projet de loi pour rendre impossible les activités en Ukraine des organisations religieuses affiliées aux centres d’influence en Russie », a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une allocution télévisée le 1er décembre.
Selon le Président Zelensky, l’État ukrainien devra également « s’assurer de l’expertise religieuse du statut de l’Église orthodoxe ukrainienne sur la présence d’un lien canonique avec le patriarcat de Moscou et, si nécessaire, prendre les mesures prévues par la loi ».
« Acte d’intimidation »
Ces mesures font suite à des perquisitions menées en novembre par les services de sécurité ukrainiens dans le principal monastère de la capitale Kiev, lieu de résidence du primat de l’Église orthodoxe ukrainienne, et plusieurs autres lieux de cultes, sur fond de soupçons de liens avec Moscou.
L’Ukraine, pays à majorité orthodoxe, est divisé entre une Église dépendante du patriarcat de Moscou – qui a cependant annoncé rompre ses liens avec la Russie fin mai du fait de l’invasion du pays – et par une autre Église représentée par le patriarcat de Kiev ayant prêté en 2019 allégeance au patriarche Bartolomée, basé à Istanbul.
L’Église orthodoxe russe, dont le patriarche Kirill est un important soutien du Président russe Vladimir Poutine, avait dénoncé les perquisitions menées en Ukraine comme un « acte d’intimidation » envers les croyants.
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