Les élèves ont tendu un guet-apens à l’instituteur en se faisant passer pour une adolescente sur Internet.
Tout commence il y a six mois lorsque des lycéens vosgiens se lancent un défi consistant à débusquer des prédateurs sexuels sur Internet. Une idée qui a manifestement inspiré d’autres élèves du département, puisque de jeunes Vittellois ont décidé d’intégrer un site de conversation pour adolescents en se faisant passer pour une jeune fille de 16 ans.
Rapidement, un internaute entame une discussion avec la fausse adolescente. Après quelques jours de conversation, les lycéens donnent rendez-vous à leur interlocuteur dans le grand parc Thermal de Vittel. Croyant rencontrer la jeune fille, l’internaute accepte et se présente au lieu dit le jour convenu avant de comprendre qu’il a été piégé.
Les adolescents commencent par l’intimider avant de se rendre à la gendarmerie pour le dénoncer, expliquant leur stratagème aux enquêteurs. Convoqué par la maréchaussée, le suspect, un instituteur de l’ouest vosgien âgé d’une cinquantaine d’années, avouera sans difficultés les échanges qu’il a eus sur Internet ainsi que le rendez-vous auquel il s’est rendu pour rencontrer la fausse adolescente.
Lors de la perquisition menée à son domicile, les gendarmes saisiront un ordinateur, une tablette électronique et un téléphone portable qu’ils feront parvenir à leurs collègues spécialisés dans la cybercriminalité basés à Épinal.
#Vosges Pédopornographie : des lycéens piègent un instituteur https://t.co/yASM1GtWFx
— Vosges Matin (@VosgesMatin) August 13, 2019
Le suspect remis en liberté sous contrôle judiciaire
Selon Vosges Matin, les gendarmes découvriront « quelques dizaines d’images pédopornographiques stockées sur l’ordinateur » du suspect. Convoqué de nouveau en début de semaine, il aurait « avoué le visionnage de ces images, mais réfute tout téléchargement ».
Déféré devant le parquet d’Épinal ce mardi, le quinquagénaire a été laissé en liberté dans l’attente de son procès prévu le 27 août. Il devra néanmoins « se soumettre à un contrôle judiciaire draconien » qui lui interdit « le moindre contact avec un mineur et l’oblige à entamer des soins ».
« Il est certain qu’il souffre d’une addiction forte à la pornographie. Depuis quelques jours, il a entamé une thérapie au centre médico-psychiatrique d’Épinal. Il est bien conscient que son sort est maintenant entre les mains de la justice, mais également de l’Éducation nationale », a déclaré son avocate aux journalistes de France 3.
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