D’après des sondages récents, plus de 40% des Américains ont une opinion favorable du socialisme. Mais peu d’entre eux peuvent imaginer ce que cela signifie réellement de vivre en Chine qui se proclame d’être un État socialiste (selon la théorie marxiste-léniniste, le socialisme est l’étape initiale du communisme).
En fait, la Constitution définit la République populaire de Chine comme « un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l’alliance des ouvriers et des paysans ». Le documentaire d’EpochTV China’s Walking Dead (Mort-vivant de Chine) donne un aperçu du monde tordu créé par le Parti communiste chinois (PCC) – un monde qui a été jusqu’à présent bien caché au public occidental.
Jan Jekielek, l’animateur du programme American Thought Leaders, s’est entretenu avec Kay Rubacek, la cinéaste primée et auteur du livre Who Are China’s Walking Dead. Pour comprendre la vision du monde de ceux qui servent le régime chinois, Kay Rubacek a étudié en profondeur les documents officiels, les discours des hauts responsables du PCC et a interviewé d’anciens cadres de l’État-parti.
Le vrai visage du communisme
Au cours de ses entretiens avec d’anciens cadres, Mme Rubacek a constaté que ceux qui se mettent au service du Parti doivent séparer leurs actions de leur conscience. Elle explique que tout ce que fait le PCC est centré sur le maintien d’un contrôle total. Tout ce que le reste du monde peut voir, y compris l’économie et l’industrie de la Chine, n’est que la surface.
Cependant, ce qui se passe derrière les coulisses du communisme n’a pas changé depuis son apparition sur la planète. Les buts et les objectifs du communisme restent les mêmes, tout comme ses tactiques.
Nombreux sont les Occidentaux qui font l’éloge du modèle communiste autoritaire – et ce, malgré les atrocités en matière de droits de l’homme qui s’y reproduisent constamment. Ces gens peuvent penser que le PCC a évolué, mais ce n’est qu’une illusion.
Par exemple, le régime chinois prétend ne pas recourir au travail forcé, appelant ses établissements de travaux forcés « centres de réhabilitation des toxicomanes ». Cela semble bénin pour les Occidentaux mais, explique Mme Rubacek, ce n’est qu’un mensonge. Les entretiens avec des fonctionnaires qui ont vu ce qui se passe au sein du régime lui ont donné une image complètement différente.
En Chine règne la loi mafieuse : tout dépend de qui vous connaissez, qui vous protège et qui est sur le point de vous poignarder dans le dos. Même les hauts responsables communistes ne peuvent empêcher les membres de leur famille d’être torturés à mort.
Kay Rubacek a interrogé des dizaines d’anciens cadres du régime socialiste chinois qui ont fait défection dans divers pays. Des diplomates, des agents secrets, des officiers de l’armée et de camps de travaux forcés, ainsi que des propagandistes lui ont dit la vérité sur la vie sous le règne du PCC. « Tous les moyens sont justifiés », a constaté, par exemple, l’un d’eux au sujet du message des directives visant à éradiquer le mouvement spirituel Falun Gong.
Comme des morts-vivants, sans âme
Dans son livre, Mme Rubacek cite un ancien commissaire de police qui qualifiait lui-même et les autres Chinois vivant sous le régime chinois de « cadavres ambulants ». Il a confié : « Les gens là-bas ne vivent pas comme des humains. Nous vivons comme des morts-vivants, sans âme. »
Un autre ancien cadre lui a dit : « Le PCC empoisonne les gens et les transforme en morts-vivants. »
Cette expression n’est pas rare. Selon les transfuges, le PCC considère les êtres humains comme une sorte d’animaux de niveau relativement plus élevé. Pour l’État-parti chinois, les gens ne sont utiles que parce qu’ils peuvent être domestiqués et utilisés comme outils au service du Parti.
Un autre terme mentionné dans le livre est « deux couches de peau ». Les fonctionnaires chinois doivent séparer leur couche intérieure – leur conscience – de la couche extérieure qu’ils montrent au public. Pour cela, ils doivent supprimer leur propre vision de la vérité, du bon sens et de la moralité, tout en présentant ce que le Parti veut qu’ils présentent au public. Lorsque le PCC leur demande de faire du mal aux gens ou de mentir, ils doivent obéir au Parti plutôt qu’à leur conscience. La couche extérieure justifie le mensonge, la tricherie, la torture et le meurtre.
Propagande et mensonges
Une présentation visuelle d’une session de formation des journalistes du régime chinois révèle la compréhension par le Parti du rôle des informations et de la propagande. Cette présentation fait voir les informations comme étant axées sur les faits, l’originalité, la communication rapide et équilibrée. La propagande, quant à elle, se concentre sur la forme et le moment choisi de sa diffusion, sa répétition, la vision qu’elle propage et la manipulation. Une ancienne journaliste a expliqué que les gens travaillant dans les médias en Chine doivent faire une présentation marxiste-léniniste en combinant les informations et la propagande : « Notre travail consiste à trouver comment diffuser la voix du Parti aussi loin et aussi largement que possible. »
Un commentaire d’un ancien responsable de la propagande du PCC l’explique davantage : « Ce que nous disons aux gens est déconnecté de la réalité. Cela ne peut pas être vrai. Si c’était vrai et si les gens voyaient ce qu’est en réalité le Parti communiste chinois, le PCC serait fini. »
Vladimir Lénine a dit : « Un jour de révolution vaut vingt ans. » Dans le documentaire China’s Walking Dead un ancien fonctionnaire chinois parle du massacre des manifestants sur la place Tiananmen de Pékin dans la nuit du 3 au 4 juin 1989. Le fonctionnaire raconte qu’il a dit à sa fille de « se dépêcher de sortir et de voir comment le PCC massacre les gens ». Il savait que si elle ne le voyait pas de ses propres yeux, elle ne comprendrait jamais à quel point le Parti était violent et pervers.
Dix mille étudiants et citoyens ordinaires auraient trouvé la mort cette nuit-là sur la place Tiananmen. Cependant, au cours des jours suivants, le PCC a diffusé des reportages indiquant que les étudiants avaient tué des soldats à la place. Ces soldats ont eu droit à une cérémonie commémorative. Des enfants y ont assisté et ont été obligés de prêter serment au PCC. C’est pourquoi le fonctionnaire voulait que sa fille voie la vérité, afin qu’elle puisse voir à travers la propagande, contrairement aux autres enfants qui n’ont pas eu une telle occasion.
Aujourd’hui, ce qui s’est passé sur la place Tiananmen est un sujet tabou en Chine. Cependant, ailleurs dans le monde, ce massacre est commémoré chaque année.
Mme Rubacek a souligné que, depuis le massacre de la place Tiananmen, le PCC a appris à mieux cacher sa brutalité.
Les objectifs du communisme n’ont pas changé
La nature et les objectifs du Parti communiste n’ont pas changé au cours des 70 dernières années, pas plus que les moyens utilisés pour arriver à ses buts. Les objectifs du PCC sont énoncés très clairement dans sa charte qui place le contrôle national absolu et l’argent au-dessus de tout. La vie humaine et l’environnement peuvent être ignorés ou détruits tant que les deux autres objectifs sont maintenus. « Le PCC a énoncé sa position très clairement. Il ne la cache pas », souligne Kay Rubacek. « Pour nous, penser qu’il s’agit d’autre chose n’est en réalité qu’un aveuglement volontaire. »
Le documentaire montre également comment le Parti communiste falsifie l’histoire de la Chine. L’histoire des meurtres et des crimes du PCC n’est pas dépeinte dans les manuels scolaires chinois. Au fil des ans, les affiches de propagande ont été remplacées par la télévision et les films, mais le message reste le même : le Parti communiste existera toujours, il n’y aura jamais d’alternative et les gens doivent l’accepter et l’aimer. Les enfants sont endoctrinés pour aimer le régime dès leur naissance.
Bien que la Chine soit l’une des plus anciennes civilisations du monde, remontant à des milliers d’années, on enseigne aux citoyens chinois que le patriotisme envers la Chine signifie le patriotisme envers le régime du PCC – comme si le Parti communiste venait en premier et que la Chine suivait.
La valeur inexistante de la vie humaine
Dans une société communiste, la compréhension de la valeur de la vie est radicalement différente de ce qu’elle est en Occident. En fait, elle est presque inexistante.
L’armée chinoise glorifie le fait de prendre la vie, contrairement aux armées occidentales qui donnent de l’importance à la protection de la vie. La chanson d’une vidéo de recrutement de l’armée chinoise appelle à « tuer, tuer, tuer, tuer ».
D’anciens cadres chinois ont confié à Kay Rubacek qu’ils pensaient que quelque chose n’allait pas chez eux parce qu’ils considéraient comme horribles les choses qui se passaient autour d’eux, tandis que les autres autour d’eux semblaient insensibles à cela. Un fonctionnaire a résumé ce phénomène : « Les gens ne veulent pas être cruels. Mais la société est cruelle. Ils sont obligés d’être cruels. »
Y a-t-il de l’espoir pour les victimes du communisme ?
On se demande souvent pourquoi le peuple chinois ne se soulève pas. Si la vie sous le régime est si tordue, pourquoi ne font-ils rien pour y remédier ? Kay Rubacek explique que même les responsables du PCC se sentent impuissants sous son règne. Les gens ordinaires ne savent même pas qu’ils ont le choix – ils ont été conditionnés à croire qu’il n’y aura jamais d’alternative gouvernementale dans l’État-parti chinois.
L’histoire nous apprend que ce n’est pas vrai, bien que beaucoup de gens ne verront jamais la vérité. Penser indépendamment dans une société communiste signifie rejeter tout ce que l’on a appris depuis la naissance. Cela pourrait même signifier risquer sa vie. En outre, les citoyens chinois n’ont pas un accès libre à l’information – la plupart d’entre eux ne sauront jamais à quoi ressemblent les autres sociétés ou qu’ils pourraient un jour vivre en jouissant de la liberté.
La famille de Kay Rubacek a échappé au communisme, d’abord en Russie, puis en Chine. Jan Jekielek a un héritage familial similaire : sa famille a fui le communisme en Pologne dans les années 1970. Il se souvient qu’à l’âge de 5 ans, il faisait la queue pour le pain en Pologne.
Le documentaire souligne que la connaissance de la vérité sur le communisme et son histoire apporte plus qu’une simple prise de conscience : elle donne de l’espoir.
Par exemple, la famille du mari de Mme Rubacek a fui la Tchécoslovaquie occupée par les Soviétiques. Si sa famille avait su que le mur de Berlin tomberait cinq ans plus tard, elle ne serait pas partie. Toutefois, alors qu’ils vivaient sous le régime socialiste, ils n’avaient aucune idée que les choses pouvaient changer. De même, Jan Jekielek raconte que sa mère a confié, après avoir fui la Pologne, qu’elle n’aurait jamais pu imaginer que son régime tomberait un jour.
Aucun pays n’est à l’abri du poison du communisme a écrit dans son livre L’Archipel du Goulag Alexandre Soljenitsyne, célèbre écrivain et dissident d’un autre régime socialiste – l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). « Il y a toujours cette croyance fallacieuse : ‘Ce ne serait pas pareil ici ; ici, de telles choses sont impossibles’. Hélas, tout le mal survenu au XXe siècle est possible partout sur la terre », a-t-il mis en garde.
Alexandre Soljenitsyne espérait un monde où les gens pourraient comprendre les horreurs du communisme sans avoir à les vivre. Malheureusement, l’histoire nous enseigne que le règne du communisme n’est jamais loin de nous. Cependant, elle prouve aussi que la liberté n’est jamais hors de portée si on a le courage de se battre pour ce qui est juste.
Regardez le documentaire China’s Walking Dead sur Epoch Cinema.
Emily Allison est une rédactrice pour Epoch Times et une journaliste politique indépendante.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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