C’est la seconde fois que le maire de Yerres (Essonne), contourne le confinement en prenant un arrêté. Pris ce vendredi 19 mars 2021, cet arrêté autorise les commerces de proximité à rester ouverts.
Depuis samedi 20 mars, ainsi qu’annoncé par le Premier ministre, un nouveau confinement prend vigueur, pour quatre semaines, sept jours sur sept. L’Île-de-France, les Hauts-de-France et les départements des Alpes-Maritimes, de la Seine-Maritime et de l’Eure sont concernés, portant à un total de départements confinés à seize.
Olivier Clodong, le maire de Yerres, est farouchement opposé à cette mesure, ainsi que le rapporte Actu.fr. « En quoi y aurait-il plus de risques sanitaires à faire ses achats chez un marchand de chaussures, un fleuriste, un institut de beauté, qui doivent fermer, que dans une boulangerie, une librairie ou chez le coiffeur qui eux, peuvent rester ouverts ? » interroge l’élu. « On détruit ce qui fait le lien social dans les villes avec une mesure qui ne présente aucun intérêt sanitaire », poursuit-il.
Nicolas Dupont-Aignan, le député et président de Debout la France, est l’ancien maire de cette ville. Il n’a pas manqué d’apporter son soutien à son successeur pour cette décision, et en parallèle, il a également invité d’autres communes à faire de même.
« Comme à l’automne dernier, je ne comprends pas la logique de cette mesure ni ce qui sépare les commerces essentiels et non essentiels », explique encore le maire de Yerres. Car Olivier Clodong avait déjà pris un tel arrêté en novembre 2020. Mais les forces de l’ordre étaient intervenues et avaient prié les commerçants de fermer leurs portes le lendemain de ce premier arrêté. Ce dernier avait été déféré au tribunal administratif par la préfecture de l’Essonne quelques jours plus tard. Il s’était accompagné d’une demande de suspension.
Ce samedi, en milieu de matinée, le maire de la ville constatait « qu’une dizaine de boutiques » avaient pu ouvrir leurs portes en raison de son arrêté, mentionne Le Parisien. Toutefois, l’arrêté fait depuis samedi l’objet d’une attaque devant le tribunal administratif « pour obtenir sa suspension et son annulation », stipulait le préfet. Le maire a souligné que, de la même façon qu’en novembre dernier, il se soumettrait à la décision de justice.
« Nous regrettons cet arrêté du maire qui, loin de protéger les commerces, les met en situation d’insécurité juridique. Des contrôles ont été réalisés pour inviter les commerces à se référer au décret, et non à l’arrêté municipal », ont déclaré de leur côté les services de l’État dans les colonnes du Parisien.
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