Le collège de Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, où enseignait Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie égorgé puis décapité par un terroriste islamiste de 18 ans, est sur le point d’être renommé à son nom.
Le conseil d’administration du collège du Bois d’Aulne a validé l’initiative ce lundi. Près de quatre ans après l’acte terroriste islamiste, le collège de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) va être rebaptisé au nom de l’enseignant assassiné. A priori, cette décision symbolique devrait être entérinée sans difficulté par le conseil municipal puis par le conseil départemental des Yvelines dont le président Pierre Bédier s’était déjà dit favorable, et ce dès le lendemain de l’attentat.
Le maire (Horizons) de Conflans-Sainte-Honorine, Laurent Brosse, se félicite de la nouvelle et évoque « un symbole fort » : « J’étais convaincu qu’il fallait honorer la mémoire de Samuel Paty à Conflans et il n’y a pas de meilleure manière, confie l’élu au Parisien, à l’issue de ce conseil d’administration. On en parle à chaque rentrée avec la principale, et elle a été très réactive et réceptive. »
« La ville assume son héritage, sa mémoire »
Pour Paul Marion, enseignant et président de l’association les amis de Samuel Paty, cette décision était nécessaire : « C’est une chose qui est forte. Ça montre que la ville de Conflans-Sainte-Honorine assume sa mémoire, son héritage, le défend, et en est fier », a-t-il assuré auprès d’Europe 1. « On n’a pas toujours eu ce sentiment que la ville assumait ce qui s’était passé puisque cela a pris énormément de temps : quatre ans avant que ce changement de nom du collège soit effectué. »
Les professeurs de l’établissement scolaire s’étaient jusqu’à présent montrés réticents à un tel hommage. « Trop tôt », « pour l’heure, trop difficile », confiait les équipes pédagogiques en interne. « Les équipes en place avaient toujours formulé le fait qu’il faudrait attendre que tous les élèves qui ont connu Samuel Paty aient quitté l’établissement, précise Laurent Brosse. C’est le cas puisque la dernière promotion a rejoint le lycée. »
Pour avoir eu le courage d’enseigner la liberté d’expression, le professeur d’histoire-géographie de 47 ans avait été poignardé puis décapité le 16 octobre 2020 par Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène radicalisé âgé de 18 ans, abattu dans la foulée par la police. Depuis, de nombreux établissements ou lieux ont été rebaptisés à son nom. Vendredi dernier, les parents de Samuel Paty ont assisté à une cérémonie à Vichy (Allier) où une rue a été baptisé au nom de leur fils.
Ce vendredi 20 septembre, la Ville de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) a également honoré la mémoire du professeur assassiné en inaugurant une place à son nom, devant un lycée. La municipalité a franchi le pas, touchée par la proposition de l’Unité laïque et son initiative « Honorer Samuel Paty, honorer la République ».
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