Le syndicat Alliance a appelé les policiers à ne plus faire d’interpellation et à ne plus dresser de PV afin d’exprimer leur colère. Dans le Vaucluse et les Alpes de Haute-Provence, les policiers ont décidé de répondre à cet appel.
« Notre syndicat Alliance police nationale demande donc à tous les policiers de procéder à zéro arrestation, zéro PV au niveau du code de la route, et zéro initiative », explique à France Bleu David Fiorentini, le secrétaire départemental d’Alliance police nationale en Vaucluse. La protestation a commencé le 22 juin.
« Nous nous cantonnons aux missions urgentes du 17, de police secours. Par contre, nous ne prenons aucun risque, même la Bac ou la sécurité de proximité ne procède à aucune arrestation même en voyant un trafic », ajoute-t-il, en entrevue à France 3.
La colère des 590 agents de police du Vaucluse a démarré lorsque le ministre de l’Intérieur s’est exprimé dans le contexte de manifestations contre les violences policières et d’accusation de racisme qui ont suivi la mort de George Floyd aux États-Unis.
« Il nous a lâché, nous a jeté en pâture. Il met à mal la police et la présomption d’innocence », s’indigne M. Fiorentini en parlant de Christophe Castaner.
L’interdiction d’utiliser la clé d’étranglement lors d’une arrestation est un autre motif de colère chez les policiers, une annonce qui « fait très mal » : « Ça fait 25 ans que je suis dans la police. Elle est apprise depuis des années à l’école de police et est très efficace pour immobiliser un délinquant », assure le secrétaire d’Alliance en Vaucluse.
Les policiers réclament de pouvoir rencontrer le président de la République en personne. « Aujourd’hui, la coupe est pleine. Il doit arrêter de nous ignorer, on parle dans le vide. Il doit nous recevoir », demande David Fiorentini.
Dans les Alpes de Haute-Provence, les policiers ont aussi décidé de répondre à l’appel du syndicat.
« Ici notre situation est déjà compliquée, car nous allons manquer d’effectifs et il faut rajouter ces propos du ministre qui sont intolérables. Nous aussi nous ne prenons plus aucune initiative en signe de protestation », précise Stéphane Guillou, secrétaire départemental des Alpes-de-Haute-Provence du syndicat Alliance.
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